Je n’avais jamais entendu parler du label de deep-house Dial, créé à Hambourg et distillant des petits bijoux de house au fur et à mesure des années. Et encore moins de sa sous-division Laid, proposant une house encore plus chinée, frôlant la perfection. Mais une fois cette Laid Compilation écoutée, on comprend pourquoi tout le monde est en transe sur ce label.
Fortement inspiré par la house chicagoane, considérée comme la meilleure, le label allemand a (enfin) décidé de sortir une sorte de best-of (mon dieu, que c’est vulgaire) des 10 maxis de Laid, sorti au compte-goutte en 2 ans d’activité. La quintessence des artistes de Dial figurent sur cette compilation, avec des artistes mythiques de la Windy City comme Rick Wade, qui était déjà présent dès le début de Laid.
La compil commence par « Use Me » de Lowtec, une production de presque 10 minutes où Jens Kuhn balance un son tellement planant, accompagné de samples vocaux parfaits et des changement de rythme maîtrisés comme jamais. S’en suit « Precious Hall » et « Third Hand Smoke », des tracks house plus classiques mais toujours très bien foutues. « Blame » de John Roberts offre un voyage hypnotique avec des percussions magiques qui en font une track ultra-complexes.
Kassem Mosse, allemand pure souche, propose un son « Untitled » qui pourrait rendre jaloux la house de Detroit avec des beats aussi frais que le fessier de Pippa Middleton. « Applied Vibes » clôt de manière somptueuse ce maxi, avec une ambiance jazzy et des murmures de vents.
Le seul défaut que pourrait comporter cette compilation est un manque d’identité. Alors oui, une compilation des meilleurs titres d’un label n’est jamais sans reproche et l’âme de celle-ci manque un peu, toutefois avec de tels titres, on peut leur pardonner. Pourtant, le label allemand sublime la house, il la définit presque. Depuis quelques années, les artistes de Dial ne se contentent pas de sortir des morceaux « house » mais de façonner le genre.
Cette compilation montre que la house, si elle est bien produite, peut être un bijou. Et Dial nous propose un album parfait pour nos chaudes soirées d’été.