Notre génération doit faire face à tout moment à nombre de nouveaux phénomènes de mode. Il y a eu la tecktonik et heureusement pour la planète, c’est fini. Aujourd’hui, il y a le jerkin. Vous avez peut-être entendu parler de cette nouvelle mode venant tout droit (évidemment) des Etats-Unis et plus précisement de Californie. Clark Magazine a consacré un article entier le mois dernier à cette danse ou plutôt à cet état d’esprit, c’est dire. Nous en avions également très vaguement parlé lorsque l’on a posté le dernier clip des New Boyz. Ce qui est SURL dans l’histoire, c’est que le Jerkin est avant tout un fin mélange de rap minimaliste et d’une philosophie cool et positive. Présentation de ce phénomène qui ne tardera sans doute pas à traverser l’Atlantique.
Vous avez tous connu le Jerk. Si, si, rappelez-vous du cancre de la classe un peu maladroit et qui balance des vannes à tout va. Et bien vous avez là, la définition du Jerk type. Néanmoins, le cliché a très vite pris une autre forme avec l’apparition du jerkin. Look soigné et sexy, la coolitude absolue, le Jerk n’est plus ce qu’il était. Avec le Hip Hop pour son de prédilection, le Jerker (le mec qui Jerk) vice une New Era sur la tête, enfile un tee flashy, adopte les Wayfarers et est fan absolu de Nike SB ou autre Jordan.
Mais outre le style soigné, le Jerker se trimousse sur de la bonne musique. Un hip-hop hypnotique, propice à la transe, à base de samples répétitifs et psychotiques, de beats minimalistes, secs comme des coups de triques, d’infrabasses étranges, sorties d’une caverne préhistorique et d’un flow on ne peut plus tribal. Du bon, du tout bon. Avec un tel groove, pas étonnant que le Jerkin‘ ait noyauté la cité des anges comme une traînée de poudre blanche.
Pour Adrian J, photographe et Jerker à la fois, le Jerkin est bien plus qu’un effet de mode: « C’est devenu un truc important car la jeunesse en avait besoin. Il n’y a pas de limites. Chacun participe à sa façon, que ce soit par la danse, la photo ou la musique. J’ai vraiment l’impression que ce mouvement est quelque chose de positif pour beaucoup d’entre nous ». Il y a à peine un an, le Jerkin en était qu’au stade d’embryon et après avoir conquis l’Ouest, il est maintenant parti pour envahir le monde.
Le phénomène est tellement en expansion, qu’un gamin d’à peine 18 ans est élevé au rang de meilleur producteur de Jerkin. Tout le monde se l’arrache. En gros, sans ses musiques, le Jerkin ne serait pas ce qu’il est. Jhawk dit d’ailleurs qu’un bon morceaux de Jerkin se jour principalement dans le dosage de la basse: « Quand tu vas dans un club et que la basse déboite tout, ça s’empare de toi. Particuliérement dans la Jerk Music… »
Pas seulement une musique, le Jerkin est aussi une dance qui frise le break et le Hip Hop à l’américaine. Bien bien loin de la tecktonik. Plus sportive et assez marrante en restant très technique, c’est avant tout une danse de société qui se danse sans contrainte, en bougeant les hanches les bras et la tête. Si on vous en parle sur SURL, c’est pour que vous vous prépariez à ce nouveau phénomène qui sera très bientôt en France. Si ce n’est déjà fait.