L’été, Montréal est une ville qui ne dort jamais. Mercredi dernier, il n’ y avait qu’une place to be : le Métropolis qui recevait M.I.A. La venue de the queen ne me ferra pas changer mes mauvaises habitudes. J’arrive 45 minutes en retard. Vu le monde en pause clope sur le trottoir, je me détends, le show n’a pas encore commencé. J’en profite pour me balader un peu dans la salle que je ne connaissais pas encore. A peine arrivée dans le hall, décollage pour l’Inde. Le stand de merch’ ressemble à un souk multicolore. Dans la salle, Venus X met l’ambiance derrière ses platines. C’est la première fois que je vois un public autant enjoué durant une première partie.
Le set fini, le ton est donné. M.I.A n’est pas une diva, et ne nous ferra pas attendre dans la chaleur accablante du Metropolis. A peine la DJ est-elle partie sous les applaudissements que les décors s’allument, la foule se déchaine sur la musique indienne ; visage caché sous un voile léger, M.I.A arrive sur scène. Le show commence avec « Only 1 U », titre que l’on retrouvera sur « Mathangi ». Bien que le public n’ait pas encore eu le temps d’apprendre la tune par cœur – elle a été retirée d’Internet, le public se met à danser et ne s’arrêtera pas pendant les 45 prochaines minutes.
Les titres s’enchainent ; on devient fou sur « Bring the Noize » et on s’égosille sur « Xr2 » : « Where were you in ’92- 90-90-92 ? ». Bien qu’elle soit en tournée promotionnelle pour son nouvel album dont la sortie est prévue à l’automne, l’artiste n’a pas hésité à élargir sa setlist pour ne pas zapper ses meilleurs morceaux. « Bucky Done Gun », « Bamboo Banga », « Boyz », « Born Free »… Pendant un peu moins d’une heure, que ce soit sur scène ou dans la salle, personne ne s’arrête de danser. Le plancher du Metropolis tremble sous nos pieds.
Le business, c’est pas son truc, l’artiste n’est pas (juste) là pour faire sa tournée promo. Elle nous crache toute son énergie en pleine face, se paie un bain de foule. Même après l’encore, elle ne quitte pas vraiment la scène. Elle reprend avec « Galang » et la très attendue « Paper Plane » : le concert se transforme en rave party : « This is the last song, the LAST song », insiste la chanteuse, qui ne pouvait pas partir sans nous faire « Bad Girls ». Elle quitte finalement la scène bien que le public en veuille encore. Celle-ci s’éteint, les lumières se rallument ; c’était trop fou pour se rusher vers la sortie, la foule est encore en train d’applaudir.
Certains diront qu’1h15 de concert, c’est peu – alors que d’autres diront que c’est déjà pas mal. Mais l’artiste et son groupe nous ont offert une véritable performance. En fait, ce n’était pas un concert de M.I.A qui a eu lieu ce mercredi, juste une grosse fiesta où une bande de potes était venue fêter l’anniversaire de la vieille M.I.A – 37 piges quand même, ouch. Le show le plus malade qu’il m’ait été donné de voir.
SURL remercie MTLBlog pour l’accès à ses photos. Plus d’images de la soirée ici.