The Social Network

jeudi 14 octobre 2010, par Antoine Laurent.

Un des avantages certains qu’apporte le fait de vivre aux Etats-Unis est de pouvoir visionner certaines grosses productions avant qu’elles ne débarquent dans l’hexagone. Autant en profiter un maximum, et s’organiser une petite soirée In-n-Out/The Social Network.
Synopsis : Une soirée bien arrosée d’octobre 2003, Mark Zuckerberg, un étudiant qui vient de se faire plaquer par sa petite amie, pirate le système informatique de l’Université de Harvard pour créer un site, une base de données de toutes les filles du campus. Il affiche côte à côte deux photos et demande à l’utilisateur de voter pour la plus canon. Il baptise le site Facemash. Le succès est instantané : l’information se diffuse à la vitesse de l’éclair et le site devient viral, détruisant tout le système de Harvard et générant une controverse sur le campus à cause de sa misogynie. Mark est accusé d’avoir violé intentionnellement la sécurité, les droits de reproduction et le respect de la vie privée. C’est pourtant à ce moment qu’est né ce qui deviendra Facebook. Peu après, Mark crée thefacebook.com, qui se répand comme une trainée de poudre d’un écran à l’autre d’abord à Harvard, puis s’ouvre aux principales universités des États-Unis, de l’Ivy League à Silicon Valley, avant de gagner le monde entier…
Cette invention révolutionnaire engendre des conflits passionnés. Quels ont été les faits exacts, qui peut réellement revendiquer la paternité du réseau social planétaire ? Ce qui s’est imposé comme l’une des idées phares du XXIe siècle va faire exploser l’amitié de ses pionniers et déclencher des affrontements aux enjeux colossaux… – allocine.fr
Facebook fait aujourd’hui parti du quotidien de 80% des jeunes de notre génération. Facebook, c’est plus de 500 millions d’utilisateurs à travers le monde. Comment et pourquoi Mark Zuckerberg a-t-il crée ce monstre de phénomène social ? The Social Network vous donnera de quoi nourrir votre curiosité. Pourquoi devriez-vous sortir de chez vous pour aller voir ce film ? Deux raisons principales. Si vous aussi vous passez de nombreuses heures quotidiennes sur cette (p***** de) plateforme sociale (de m****), vous vous devez d’effectuer cet effort de recherche sur la source de votre addiction. Dans le but ultime d’entamer votre introspection, pour comprendre par quels biais nous en sommes dépendants à ce point aujourd’hui. Deuxièmement, en dehors de la curiosité qu’impose un film sur l’un des acteurs majeurs de votre routine quotidienne, le fait que ce dernier ait été dirigé par David Fincher doit vous intriguer davantage et vous pousser à dépenser quelques euros. Après Seven, Fight Club, The Curious Case of Benjamin Button et j’en passe, Fincher est loiiiin d’être un débutant. Il connait son sujet, et sait faire de grands films.
Première chose qui me turlutte : pourquoi prétendre vouloir faire un bon film et engager Justin Timberlake pour jouer un des rôles principaux ?! Non pas que le bonhomme ne me soit totalement antipathique, mais je fais parti de ceux qui ne supporte pas de voir des personnalités de la musique se voir attribuer des rôles sur grand écran uniquement grace à leur renommée… Autant pour moi. C’est ce que j’ai pensé en sortant de la salle. Mr Timberlake, sans être profondément brillant, a su faire son travail correctement en rendant crédible son personnage, parvenant même à me faire oublier les innombrables ‘I’m bringin’ sexy back‘ qui résonnaient dans ma tête à chaque fois que je voyais son visage. En ce qui concerne les autres performances d’acteurs, pour faire simple, Jesse Eisenberg est époustouflant. On le savait bon, mais pas à ce point. The Social Network est le tremplin qui lui permettra de grandir dans le monde du cinéma, de dépasser cette image de gosse hésitant qu’il a trimballé dans Zombie Land, ainsi que dans The Village, pour ceux qui se souviennent. J’avais une vision d’un Mark Zuckerberg plus souriant, mais malgré ce détail, Eisenberg a su parfaitement incarner le génie aux mécanismes sociaux attardés qu’était le créateur de Facebook. Un mec pas méchant, mais un mec inconsciemment hautain de part un QI hors du commun. En atteste la première scène du film (no spoil) :
Mark’s girlfriend: -« I gotta go, I need to study. »
Mark: -« No, you don’t need to study.« 
-« Why do you say that ?!« 
-« Because you’re going to BU.« 
[ndlr, BU = Boston University, autrement dit une fac bien moins cotée qu’Harvard, où étudie Zuckerberg…]
A travers les deux procés que devra traverser ce bonhomme prétentieux, on suit l’évolution et l’incroyable progression de Facemash.com, qui deviendra Thefacebook.com, avant de finalement devenir la plateforme que l’on connait tous aujourd’hui. Anecdote après anecdote, Fincher nous conte l’histoire d’un génie maladroit qui s’est mis tout un monde à dos en créant sa propre deus machina.
Le jeu d’acteur est bon, les deux heures passent en un éclair, et malgré la fin un peu soudaine, on en ressort avec un très bon sentiment. Un très bon 8/10 en somme.
SURL’s approbation.

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