L’association hip-hop + Detroit fait immédiatement penser aux noms d’Eminem, Slum Village, ou encore Apollo Brown ou plus récemment Clear Soul Forces et Red Pill. Autant de noms émergeant d’une scène locale bouillonnante que le label lyonnais Jarring Effects explore avec le projet D.Lights, réunissant MCs et beatmakers issus de l’underground local.
Tout le monde connait Detroit, la ville en faillite, le champ de ruine au passé industriel et musical glorieux, fer de lance de la soul et du punk et berceau de la techno. Les images sont en nous, de Eight Mile à la Michigan Central Station – la gare monumentale et fantomatique de la ville.
Dans ‘Heat Rock’ la caméra d’Arnaud Bitschy s’attarde sur les rappeurs Miz Korona, Finale, Intricate Dialect et les producteurs YoggyOne et Charles Trees, entre sessions studio, cyphers et errance dans les rues de Motown. Le titre frappe sec comme un coup de coude d’Isiah Thomas sur Michael Jordan en pleine finale NBA. Un trashtalking kické avec élégance sur un beat d’orfèvre, et surtout l’occasion de retourner la carte postale pour se frotter à ce que la ville offre de plus authentique.