Baloji n’en finit pas d’explorer ses obsessions. Depuis ses premières armes avec le groupe de rap belge Starflam, jusqu’à ses épopées intimistes Hotel Impala et Kinshasa Succursale, le rappeur d’origine congolaise dresse des passerelles entre terre natale et terres d’asile, de Liège à Kinshasa en passant par New-York.
5 ans après son dernier opus, Baloji fait de nouveau parler sa créativité multidisciplinaire à travers le clip de « Capture/Capture d’Ecran », qu’il a lui-même réalisé. Concentré d’élégance afropunk parsemé de références subtiles, il présente un Kinshasa post-apocalyptique où la torpeur de paysages lunaires contraste avec l’animation de ses rues bariolées. On y croise d’étranges cosmonautes et autres personnages errants. Comme un écho aux manifestants masqués du Burundi et à l’histoire trouble du Congo, entre présidents intérimaires et quête de minerais.
Premier extrait du EP 64 bits & malachite à paraître en octobre, le track a été composé avec OLU du groupe Metronomy et arrangé par le prodige électro-pop Thomas Azier. Baloji est accompagné sur ce titre de Petite Noir, star montante de l’écurie Domino Records et de Muanza, une chanteuse kinoise. Si ce EP se compose d’autres pépites comme celle là, on attend de pied ferme sa livraison.