Booba n’en finit pas d’alimenter son buzz. Après que le duc de Boulogne-mais-exilé-à-Miami ait récemment déclaré, à propos de Charlie Hebdo, « (…) quand tu t’attaques à une religion, tu sais que des extrémistes peuvent réagir ainsi, il ne faut pas être surpris », il était évident que le journal satirique allait réagir. C’est le dessinateur Luz qui s’est fendu il y a deux jours d’une caricature du rappeur, le dépeignant en fanatique de gonflette pourvu d’un sexe aux dimensions plutôt éloignées des lines vantardes disséminées dans le hit « Double Poney« .
.@Booba n’est pas Charlie : la réponse en dessin de Luz (#CharlieHebdo) http://t.co/eW68LDPIOi @Groland pic.twitter.com/2dzsaC0CSr
— CANAL+ (@canalplus) 19 Avril 2015
Au moment où Booba casse les records avec son nouvel album D.U.C qui affiche fièrement 41 000 ventes en une semaine, on était à mille lieues de penser qu’il trouverait le temps de répliquer. Mais si il y’a bien une chose que B2O maitrise, outre la musculation et les punchlines, c’est son image. C’est donc sur Instagram, le média favori du rappeur, qu’on peut trouver sa riposte : un dessin réalisé par le Duc lui-même, le représentant naïvement armé d’un sexe ubuesque, le tout accompagné d’ improbables hashtags.
Après s’être comparé au Pape François, le Duc se sent donc à présent pousser les ailes d’un caricaturiste. Dans cette réponse spontanée aux allures de partie de Pictionary trop arrosée, Booba prouve que, s’il est un très mauvais dessinateur, il n’en demeure pas moins un roi du clash. B2O reste fidèle à lui même, et si ses propos tenus sur les attentats n’engagent que lui, on peut trouver à la démarche un caractère presque touchant. Répondre à la provocation par un dessin, et non par la violence : finalement, Booba est sans doute plus Charlie qu’il ne le pense.