Jeudi 12 janvier 2014. 22h. Le Brésil donne la coup d’envoi de sa Coupe du monde face aux Croates de Luka Modrić. Tout le monde s’attend à ce que les locaux écrasent la compétition et que le sacre se joue entre eux, leurs voisins argentins, les Espagnols ou la Mannschaft. Certains idéalistes voient nos petits français jouer les trouble-fêtes, à croire qu’ils ont un peu trop célébré la victoire de dimanche avec le peuple jamaïquain. Mais au moment où Neymar pousse le ballon du pied, après le coup de sifflet de l’arbitre, il a la tête ailleurs. Le public scande son nom, l’Arena Corinthians s’embrase. Mais Neymar tremble, lui qui n’a pourtant jamais craint le moindre adversaire de toute sa jeune carrière. Cette fois, il y a bien une équipe qui l’effraie et dont il fait des cauchemars chaque nuit depuis l’annonce de sa participation à la Coupe du monde de football.
« Try to be the king, but the ace is back. » Quand Dr Dre a officialisé la vente de Beats à Apple, personne ne se doutait de ce qu’il avait derrière la tête. « I wanna bring the World Cup to the mothafuckin’ Westcoast, where it belongs. » Stupeur en conférence de presse, les journalistes s’affolent. Avec les 3 milliards de dollars récupérés dans la transaction, Dre ajoute son blase à la longue liste de ceux qui ont réussi à corrompre la FIFA à l’aide de gros sous. Une 33ème équipe a été ajoutée au dernier moment à la compétition, et comme Andre Romelle Young ne fait jamais les choses à moitié, l’escadron qu’il a constitué défie toute concurrence. En exclusivité, SURL te dévoile l’effectif de la team qui soulevera la coupe le 13 juillet prochain.
Buteur / T.I.
Pour gagner toute compétition, il faut un attaquant de renom qui ne tremble pas sous la pression et qui concrétise dès qu’une occasion se présente. Le natif d’Atlanta est le renard des surfaces par excellence. Ses sept gosses le prouvent : T.I. est d’une efficacité redoutable et fait mouche dès qu’il en a l’occasion. Et ce ne sont pas ses différentes arrestations pour port d’armes qui diront le contraire : ses qualités de pistolero font de lui l’option numéro un au poste d’avant centre. Fan n°1 de Batistuta, il n’hésite pas à faire la célébration mitraillette sur FIFA. Sans pression, le mec ne transpire pas face à Floyd Mayweather. On achète.
Ailier droit / Young Thug
C’est la révélation de cette saison. Sa forme du moment et son association 100% ATL avec T.I. – les joueurs d’Ultimate Team comprendront – font de lui un titulaire en puissance sur le côté droit. Le Neymar de cette équipe : une pépite un peu farfelue et au style loufoque, mais qui sort des tricks magiques. Vrai magicien de l’équipe, il sème la zizanie dans les défenses adverses par son tempérament et sa fougue et le voir en opposition face à Patrice Evra fait saliver les amateurs de punchlines.
Ailier gauche / Twista
Les joueurs de FIFA le savent : il faut des mobylettes sur le côté pour prendre de vitesse l’adversaire. Rien ne vaut un Théo Walcott, un Aaron Lennon ou un Obafemi Martins pour faire des dégats sur les ailes. Dre le sait, c’est pourquoi il a été dénicher le mec au débit le plus rapide du game : le Lucky Luke de Chicago, Twista. Comme ses apparitions en featuring, il découpe la concurrence à la vitesse du son.
Milieu offensif / Kanye West
Kanye West, c’est l’énigme de la sélection. Dre a pris des risques en le sélectionnant : Yeezy est suspendu pour les trois premiers matchs de la compétition. La raison ? Il a dérouillé un photographe qui faisait tranquillement son boulot derrière le poteau de corner lors d’un match amical. Il l’aurait pris pour un paparazzi : « YOU ARE TRYING TO GET ME IN TROUBLE », aurait gueulé Kanye en déversant sa rage sur le pauvre homme. Mais Kanye West est un génie, et Dre le sait ; le mec peut faire la différence à n’importe quel moment par un move dont lui seul connait le secret. Le numéro 10 lui revient naturellement, mais faudra-t-il encore qu’il puisse canaliser sa folie : certaines de nos sources affirment que Ray J aurait popularisé « I Hit It First » comme chant de supporter auprès des fans du monde entier.
Milieu défensif droit / MC Ride (Death Grips)
C’est LA surprise de cette sélection. Dre a beaucoup hésité à le prendre dans l’équipe au vu de ses antécédents. Faut reconnaitre que ce n’est pas très fair-play de torturer des gens et juter sur leur visage ensuite. Cependant, après avoir retourné la question dans tous les sens, Dre a pensé que son attitude pourrait bien servir. Bah oui, c’est tellement plus facile de récupérer un ballon après avoir aveuglé son adversaire avec sa semence. En plus, il est très complémentaire de DMX au milieu de terrain. Quand deux fêlés du bocal se rencontrent, ça fait du grabuge. Attention aux tibias.
Milieu défensif gauche / DMX
Les troubles schizophrènes de DMX sont connus de tous, comme sa manie à se foutre à poil sur le terrain dès que l’arbitre a le dos tourné. Mais oublions tout ça un instant. Quand il pénètre dans l’arène, DMX devient un merveilleux footballeur. Dur sur l’homme, constamment accroché aux basques de son adversaire, le mec est un vrai doberman, allant même jusqu’à mordre les mollets des joueurs adverses pour récupérer un ballon. Et ce sans prendre de carton rouge. Rep à ça Suarez.
Latéral droit / Kendrick Lamar
Avec ses rimes chaloupées, sa pointe de vitesse micro en main et son habilité à foutre la honte à ses adversaires (et partenaires) à tous les matchs, Kendrick Lamar représente certainement l’arrière latéral dont rêve toute équipe. Mais on l’aime plus particulièrement quand il porte ses couilles et balance des tacles à tout va, promettant de caner ses anciens partenaires si besoin. Un mec qui contrôle parfaitement sa zone.
Latéral gauche / The Game
Bon ok, The Game n’est pas vraiment une flèche. Vu son gabarit, on ne parierait pas une pièce sur lui dans un 100 mètres face à un coureur jamaïcain. Mais faut reconnaître qu’en matière de tacles il s’y connait. Qu’ils soient régulier ou irréguliers, il s’en bat les couilles et se jette les deux pieds en avant dès qu’on lui en donne l’opportunité. Ses victimes se comptent par milliers : de 50 Cent (pourtant son coéquipier) à Jay Z, en passant par Joe Budden, tous ont la marque de ses crampons sur les mollets ou sur la poitrine. Susceptible, si un adversaire à l’audace de lui répondre, Game ne se privera pas de lui mettre un poing quitte à risquer le carton rouge. Ce n’est pas 40 Glocc qui nous contredira, hein ? Enfin, sa récente association avec Nicki prouve leur complémentarité, même dans les moments gênants.
Défenseur central droit / Max B
Parce que l’ensemble du game le veut libéro, et Dre le sait.
Défenseur central gauche / Nicki’s Butt
Une évidence : le meilleur arrière du monde. Pardon aux familles.
Gardien de but / 50 Cent
Dans les cages de son équipe, Dre voulait un mec solide qui a déjà fait ses preuves. Le poste de gardien de but est un poste où l’approximation n’est pas permise, où l’expérience prime sur le potentiel. Avec toutes les balles qu’il a arrêtées, Dre a vu en 50 Cent le parfait candidat.
Staff / Diddy, Action Bronson, RiFF RaFF
Pour mettre sa team dans les meilleures conditions possibles, Dre s’est entouré du meilleur staff du marché. Au poste d’intendant, Diddy semblait être le meilleur porteur d’eau qu’il existe. Pour étancher les grosses soifs, Puff à tout ce qu’il faut : de grosses gourdes pleines de Ciroc apportées par des transsexuelles brésiliennes en maillots de bain Sean John. Niveau kiné, le profil d’Action Bronson a tout de suite séduit : ses techniques japonaises peuvent paraitre brusques de premier abord, mais elles ont prouvé leur efficacité. « La douleur chasse la douleur », tel est son modo. Enfin, pour les relations presse, le CV de RiFF RaFF a fait la différence : le maître de l’interview sait se vendre comme personne, au point que les gens oublient presque que c’est un rappeur et se nourrissent de ses frasques et autres clowneries. Un illusionniste de première classe qui saura focaliser l’attention des curieux.
Bonus : Capo / Drake
Qui d’autre que Drake pour motiver les joueurs à la victoire et venir les câliner après une sale défaite ? En bon chef des supporters, en boss du cop, Drake se donne à fond dans son rôle de mascotte et ça lui réussit plutôt bien. Celui qui scandait il y a peu « No New Friends » déteste se mélanger et reste loyal aux joueurs de son équipe favorite de la semaine. Surtout quand il s’agit de les enlacer quand ils sortent du terrain, torse nus et plein de sueur. Dévoué, on te dit.
Article rédigé avec Cédric Lenerand, Florian Berger et Joackim Le Goff.