Dj Duke et Keith Murray ressuscitent le mythe du loup-garou

samedi 1 août 2015, par Olivier Cheravola. .

Peu de djs incarnent l’essence du hip-hop comme Dj Duke. De ses premières mixtapes qui ont retourné l’underground à son rôle de DJ officiel d’Assassin, jusqu’à sa participation active au festival « Planeta Ginga » au Brésil, le lyonnais pourrait se reposer tranquillement sur ses lauriers. C’est mal connaître son côté stakhanoviste. On est donc peu surpris de le voir endosser à nouveau son costume de beatmaker-réalisateur, lui qui ne jure que par le do it yourself. « Chaque morceau en featuring que je sors officiellement est une vraie collaboration entre deux artistes passionnés, ça donne de tout autres rendus quand les deux sont connectés et sur la même longueur d’onde « , nous raconte t-il.

Fidèle à son amour du rap US, Duke s’offre cette fois ci les services de Keith Murray pour le titre phare de son prochain maxi « American WereWolf ». « Le concept du titre est simple : Keith Murray avait joué le jour d’avant, il arrive le lendemain très très fatigué de sa prestation et m’a annoncé d’une voix suave « je ne compte pas enregistrer un titre, je suis mort »… De là s’engage une discussion sur ses projets, sa vie. Pendant ce temps, les beats que je comptais lui faire écouter défilent tranquillement. Je t’avoue que j’étais un peu vex d’avoir ce gars dans mon studio et de rien enregistrer avec lui, je me suis dit « fuck that, j’aurai une autre occasion peut-être ». Et là, il bloque sur un sample qui provient du film « American Werewolf in London » sorti en 81 et ça lui a parlé direct. Il s’est vu se transformer, errer dans les rues comme un vrai loup-garou, le gars était possédé ! Il a mis le beat en mode « repeat » et a commencé à fredonner le refrain, puis il a écrit le reste d’une traite. L’enregistrement en lui même a pris au maximum 1h, on a même du courir à la gare pour attraper le train qui l’emmenait en Allemagne mais c’était dans la boite. »

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Keith Murray à peine reparti vers de nouvelles aventures, que Dj Duke confie le mix du track sombre et entêtant à Eddie Sancho, ingénieur du son officiel de Dj Premier. En bon amateur de films d’horreur – son label porte le nom du Z movie Street Trash –  Duke demande au writer Pro176 de réaliser une pochette collant le plus à l’esprit du morceau. Et histoire de boucler la boucle, Duke se charge de mettre lui même en image le clip…

Annonciateur du maxi vinyle et digital disponible le 15 septembre, le track sera accompagné d’un autre titre avec Guilty Simpson, le tout disponible sur le bandcamp de Dj Duke. D’ici là, méfiez vous si vous croisez un rappeur américain rôdant dans les rues…

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