Aujourd’hui, difficile d’ignorer le trust massif de Drake sur la scène musicale internationale. Si vous en avez assez de voire sa bobine sur tous les écrans, on vous propose de découvrir à la place celle de son producteur phare, Noah 40 Shebib, lui aussi canadien. Il fait l’objet d’un court documentaire sur une chaine YouTube spécialisée dans la la production musicale. Le son cloud-rap voluptueux qui caractérise les débuts virtuoses de Drizzy, c’est « 40 ». « Headlines », « All Me », « Fuckin’ Problem », c’est encore lui.
Son propos est d’abord très éclairant sur le rôle tant crucial qu’effacé du producteur dans la grosse machine du rap. Et pour le plus grand bonheur de tous ceux qui s’intéressent à la production, il fournit ensuite des explications plus pointues sur la manière dont il façonne le son et donne vie à ses outils, qu’il nomme son « arsenal ». Car pour lui, le Canada est vis à vis de l’industrie de la musique comme « un camp d’entrainement où on se prépare pour la guerre ». Les Nordistes bossent dans l’ombre : « Personne ne nous voit venir, parce qu’on s’entraîne à l’abri des regards. » Un bootcamp néanmoins de plus en plus bruyant.