Dur d’écrire cette annonce en étant impartial et objectif, comme le ferait n’importe quel journaliste musical. Mais rien à foutre, on est nombreux-ses chez SURL à penser que HIP OPsession est l’un des meilleurs événements hip-hop de France et il n’est pas question de le cacher. Et pour cette treizième édition, les nantais ne déméritent toujours pas et proposent un line-up à faire rendre son tablier à plus d’un programmateur de SMAC.
Du 16 février au 04 mars, c’est donc deux semaines trépidantes qui attendent les puristes, aficionados, et esprits curieux. Toujours porteuse de l’ouverture qui la caractérise, la team Pick Up production continue d’oeuvrer pour le décloisonnement en proposant une prog complète et transdisciplinaire. Pour ce qui est du rap, jugez sur pièces : derrière la présence phare des vétérans UltraMagnetic Mcs, les brûleurs de micro Jazz Cartier, HD Been Dope ou encore Skyzoo se sont faufilés aux côtés de Mcs soulful tels que Oddisee ou BlackMilk. La scène francophone n’est évidemment pas sous représentée, outre le taulier Kery James on remarque les confirmés Guizmo, Lacraps, les locaux Heskis et Rezinsky ou bien encore le concept des soirées HRZNS qui s’exporte ici avec Gros Mo et Prince Waly, sans oublier une édition des battle « End of the Weak » assortie du show des trublions Cheeko et Blanka.
Outre la musique, l’un des points forts de HIP OPsession est le soin apporté à sa programmation danse. Oscillant d’une part entre b-boying classique, dont le très attendu rendez vous international Battle OPsession, et d’autre part des formes chorégraphiques nouvelles, comme le prometteur (H)Ubris et sa relecture moderne du classique Après midi d’un faune, le festival réussit une nouvelle fois à représenter le large spectre de la danse hip-hop contemporaine.
En rajoutant à ce menu déjà copieux les projections de films, dont Sky’s the Limit, vertigineux documentaire sur les graffiteurs de l’extrême, le beatbox mis à l’honneur cette année et les événements gratuits dans divers lieux de l’agglomération nantaise, on n’est pas loin d’un sans faute. Si malgré tous ces arguments massues tu persistais à avoir encore des doutes, l’after movie de l’édition 2016 devrait finir de te convaincre de demander ta naturalisation nantaise.