En solo ou avec Bon Gamin, Ichon ne laisse pas indifférent. À notre invitation et celle de Totaal Rez, le rappeur francilien est venu enflammer la scène du Club Transbo, accompagné de son ami Prince Waly. Un show aux effluves nineties avant lequel nous avons essayé de déchiffrer le cerveau de FDP, le dernier projet du rappeur de Montreuil. Une rencontre filmée toute en sincérité au cours de laquelle Ichon révèle son amour pour les beaufs américains, la création et ses angoisses. Rencontre.
« S’il suffisait qu’on s’aime », chantait Céline Dion en 1998. « Il suffit de le faire », lui répond Ichon presque vingt ans plus tard. Plus qu’un leitmotiv, ce sera également le nom du troisième projet solo d’un artiste qui adore brouiller les pistes. À la fois je-m’en-foutiste, arrogant, sympathique ou simplement touchant, la personnalité d’Ichon peut déranger autant qu’elle captive. Une image savamment cultivée par cet obsédé de l’esthétisme, également mannequin à ses heures perdues. Son obsession, Ichon la diffuse également dans sa musique. Des synthés de « Si l’on ride » à l’hymne « I.C.H.O.N » ou la violence de « #FDP », triste écho de l’actualité, le rappeur de Montreuil cultive des sons inclassables et audacieux.
La recette Ichon est pourtant bien simple, « faire » avec le soucis de bien le réaliser. Malgré ses angoisses et ses questionnements, il semble avoir trouvé la voie de l’épanouissement artistique : « Venez on s’aime, on fait notre truc. » Rassurez-vous, comme Céline, Ichon a encore beaucoup d’amour sous la pédale.
Vidéo réalisée par Jonathan Morel.