Onra, Arnaud à l’envers (pourquoi se prendre la tête pour se trouver un pseudo ?), beatmaker français. Son dernier album s’intitule Chinoiseries Pt.2 et on vous le fait découvrir maintenant.
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SURL : La musique est une passion pour toi. D’où vient cette passion, qui l’a fait naître ?
Onra : J’ai découvert la musique à l’âge de 10 ans ; le hip-hop m’a ouvert les yeux sur le monde musical : un vrai point de départ. En 2000, passionné par la musique, je m’amusais à créer des trucs à droite et à gauche. Et c’est devenu mon métier. J’ai 30 ans et je vis pour la musique.
Des influences en particulier ?
Le hip-hop en général. Surtout ce qui est sorti dans les années 90,qui reste clairement ma base musicale.
l’artiste avec qui tu aimerais collaborer ? On te dit de choisir une personne, quel nom te vient à l’esprit ?
Kanye West, parce que si je fais un truc avec ce mec ma vie change totalement.
La différence entre le dernier album et les précédents ? Plus travaillé, plus pro’ ? Tu trouves que ton travail a gagné en maturité ?
La différence ? Je dirais qu’il est plus travaillé que les autres dans le sens où on peut dire que c’est mon premier « vrai » album. Le petit dernier, Long Distance, est vraiment différent de ce que j’ai fais auparavant.
Quelles ont été tes influences pour réaliser cet album ?
Les inspirations sont très variées : je voyage énormément. Quand je vivais avec mes parents, j’ai vécu entre la province et l’Afrique. Là je rentre d’Australie. J’ai voyagé dans beaucoup de pays. ; J’ai fais des performances au Japon, en Pologne ou encore et surtout aux Etats-Unis. Mes inspirations viennent de partout, impossible de n’en avoir qu’une seule. Voilà pourquoi je considère que mon album est mélanges d’inspirations. Et puis le titre parle pour lui même : ce sont les relations à longue distance qui m’ont permis de le réaliser.
Dix jours après la sortie de l’album, que penses-tu des critiques parues dans la presse ? Est-ce que tu es touché par ce que l’on en pense ?
C’est important. Surtout au moment de la sortie de l’album. Malgré ce que je pensais, en France du moins, les critiques ne sont ni vraiment bonnes, ni vraiment mauvaises. Dans le sens où je sais que la critique est toujours un peu plus facile en France. A l’étranger je connais un succès différent, moins timide qu’ici. Ici, on me connaît mais pas comme on me connaît aux Etats-Unis. Du coup, je sais que mon dernier album, complètement différent du précédent ne rentre pas dans une certaine lignée, dans la continuation du précédent : du coup on trouve que la césure est trop grande. Au contraire, moi je trouve ça mieux ; dans ce cas là on ne peut pas me mettre dans une catégorie précise.
Qu’est ce que tu écoutes, qu’est ce qu’on trouve dans ton iPod ?
J’écoute de tout, beaucoup de choses différentes. En général de la musique d’inspiration 60’s aux 90’s.
Une chanson du moment peut-être ?
Je dirais que « Ohio » de Justice est ce que j’apprécie et écoute le plus ces temps-ci.
Définir ta musique en un plat
Une pomme de terre farcie.
Trois mots pour te définir
Archéologie, architecture et anthropologie.
Hors de la musique, tu fais autre chose ?
Non, je ne fais que ça. J’ai fais des études mais après je me suis lancée dans la musique. Contrairement à ce qu’on pense, en dehors des tournées, des shows, ma vie à Paris est totalement normale. Je suis un mec comme tous les autres, je traine à la maison, je vois des potes, je sors. Je ne suis pas solitaire mais j’aime être au calme la semaine. Le weekend c’est différent.
Onra est cool. Onra est calme, il nous paye même le café. Maintenant rendez vous à la Bellevilloise le 10 décembre avec la Free your Funk pour un nouveau live aprés un petit moment d’absence en France.