Un tweet évocateur, des tracks, une photo. Puis une tracklist, enfin : Jazz Cartier nous a fait comprendre qu’il préparait quelque chose. Hier, le rappeur de Toronto a dissipé les doutes et sorti Hotel Paranoïa, à écouter sur Soundcloud.
En guise d’introduction, le golden child met les choses au clair : venir de Toronto et faire du rap ne font pas de lui un Drake pour autant. En juin dernier, dans l’une de ses rares interviews, la première pour un média français, ils nous parlait de son respect pour Drizzy mais également de son ambition d’offrir un visage alternatif au rap canadien. Il faut dire que la chouette d’OVO Sound n’a pas encore posé ses griffes sur cette nouvelle perle de Toronto. Dans « Talk of The Town », premier morceau de l’album, il prend la comparaison au pied de la lettre pour rappeler qu’il ne faudrait pas oublier de les distinguer : « Everybody in the states compare me to Drake, cause not many in the city can carry the weight. »
Une fois le sujet abordé, réglé et écarté de son chemin par Cartier, l’artiste rentre dans le vif du sujet : un album très solide, produit par son complice Michael Lantz. C’est moins d’un an après « Marauding in Paradise » (sorti en avril 2015) que Jazz Cartier délivre les 16 titres qui composent « Hotel Paranoia », comme pour réaffirmer une individualité artistique qui lui tient à cœur. Le rappeur aux flows multiples laisse son disque parler pour lui ; un album dont le concept lie les morceaux de façon moins évidente que le précédent, mais qui donne à Jazz Cartier un support pour explorer sentiments et humeurs avec aisance. Un projet qui ravira les fans de la première heure du bonhomme et finira de convaincre les autres de son indéniable talent, que beaucoup iront voir sur scène en avril prochain à Paris.