Avant, les Beliebers, les Directioners, les Monsters de Lady Gaga et autres Selenators régnaient en maîtres sur Twitter. Désormais, la communauté des groupies du net compte un petit nouveau, beaucoup plus anonyme mais pas moins déterminé : c’est le groupe des fans du rappeur californien Jetpack Jones, le Jetpack Movement.
Le californien assume totalement son côté « gentil organisateur du Club Med », et ça lui réussit plutôt bien.
« Le Jetpack Movement, c’est un collectif d’individus qui se démènent pour être autre chose qu’une pâle copie de quelqu’un d’autre, pour être la meilleure version d’eux-même » explique le rappeur de 23 ans, qui coordonne lui-même sa fanbase. Au premier abord, tout ça ressemble à un mix douteux entre la positive attitude de Lorie et une version hip hop de Justin Bieber. Pas très alléchant. Mais à l’écoute, c’est évident, Jones excelle dans son style. Jetpack Jones est ce que l’on pourrait appeler un « rappeur-vahiné » : le californien assume totalement son côté « gentil organisateur du Club Med », et ça lui réussit plutôt bien.
Qu’il joue sur les sonorités jazzy ou qu’il s’essaye à des rythmes plus boogie, comme sur « A Shade Of Love », l’effet Jetpack Jones est instantané : on a l’impression de plonger dans une carte postale. On se rêve au bord de la plage, doigts de pieds en éventail et cocktail à la main.
Cliché, mais cliché cool. Et s’ils ne vont certainement pas révolutionner le hip hop, ses morceaux ne déçoivent jamais, d’autant plus que le rappeur sait s’entourer – mention spéciale au producteur Brock Berrigan. Jetpack Jones n’est ni plus ni moins, donc, que l’antidote parfaite à une journée de mauvais temps.
D’ailleurs, le rappeur n’a pas choisi son nom au hasard : il défie la gravité. Il plane même complètement, et embarque son auditoire en voyage, comme sur « Rendezvous in Guadalupe ».
Jones vient de Lakewood, une petite ville du comté de Los Angeles. Mais comme il l’évoque sur ce morceau, il se verrait plutôt dans les Caraïbes à ramasser des coquillages – ou bien même sur Saturne, à contempler un coucher de soleil en charmante compagnie.
Alors, est-ce qu’on tient le nouveau Francky Vincent du hip hop? On te laisse en juger avec son dernier projet avec Brock Berrigan, The Third Eye Initiative, en attendant le deuxième opus de cette collaboration, prévu pour avril. Ce qui est sûr, en tout cas, c’est qu’il n’a pas volé son surnom de « Chillest rapper alive », derrière un certain Dom Kennedy, bien entendu.
Jetpack Jones – The Third Eye Initiative (Prod. By Brock Berrigan)