Qui n’a jamais rêvé de créer sa marque (big up aux deux tiers des footballeurs et des rappeurs du game who just did it), ne serait-ce qu’en checkant How To Make It In America ou en griffonnant sur une feuille à carreaux en SVT ? En ajoutant la détermination – et le talent – qui te faisaient quand tu usais tes Posca en classe de 4ème B, on obtient Kupoftee. Des fringues coolos, faites par des mecs sympas pour des gens qui pensent l’être tout autant.
« Sûrement sous l’emprise de quelques verres de rhum » : voilà comment les deux fans de sape que sont Axel et Louis ont lancé le projet, en 2012. Depuis Max et Raph ont rejoint la Kupofteam : du chemin a été parcouru, des tunes ont été dépensées et on ne doute pas que d’autres verres ont été vidés. Car au fond (de la tasse), l’esprit Kupoftee c’est ça : une bande de potes à laquelle on peut tous s’identifier. « On est des petits gars, avec une petite marque. Tout est humain dans ce qu’on propose », résume Raphaël, aka The Communicator.
Les quatre garçons se considèrent influencés par la culture street – le rap plus particulièrement. Mais se contenter d’ajouter une moustache sur une photo de 2Pac ou Biggie et vendre ça 35 boules serait trop facile. Alors, chez Kupoftee, on prend son temps, on s’applique et on crée. « Vous n’imaginez même pas le temps qu’on passe à se prendre la tête avant de vous présenter un nouveau modèle ! » nous avoue Raph. Heureusement me direz-vous, aucune chance que le joli dessin se barre au deuxième lavage. Les graphiques sont faits sur papier A4 puis refaits sur ordi avant que chaque exemplaire ne soit ensuite imprimé numériquement du côté de Nantes.
Le soucis du détail, made in Dirty France
Dans la catégorie « géographie française » toujours, voici une autre particularité de l’enseigne. Elle ne vient, vous l’aurez bien compris, ni de Paname, ni de Lyon… ni de n’importe qu’elle grande ville en fait. Kupoftee est une marque de Bourges. Pour éviter tout malentendu, on ne parle pas de personnes mais bien d’une ville, celle dans le Berry, avec l’équipe de basket là. Même si le nom n’est pas des plus sexys, cette identité est revendiquée. En illustrent les modèles de la collection Dirty France, qui pour les garçons représentent « la France sans bling-bling » comme ils l’appellent. À cela on peut ajouter leur détournement de Magritte avec l’explicite message « Ceci n’est pas une marque de bourgeois parisiens » qui vient rocker sweatshirts et tees.
Créée il y a deux ans à peine, Kupoftee fait son petit bonhomme de chemin. Et, même s’ils n’ont pas forcément changé, Axel, Louis, Maxime et Raphaël voient loin. Une collab avec l’artiste tourangeau Renar vient de sortir, un shop de créateurs s’apprête à vendre quelques modèles et un concert au line-up plutôt sympa est organisé par la marque à… Bourges. La Kupofteam n’a pas fini de faire parler d’elle. Pour l’heure, elle est à retrouver sur son shop et son Facebook.