«Une femme doit être puissante. Plus elle domine, meilleur c’est.» Une conception de la relation homme/femme par Eric Stanton plutôt affirmée. En plus d’un penchant plus ou moins subtil pour le masochisme, celui qui a été baptisé comme le « Rembrandt du Pulp art » demeure l’un des artistes les plus talentueux du genre.
Décédé en 1999, Stanton fait l’objet d’une rétrospective dans un ouvrage particulièrement complet, une habitude chez Taschen. The Art of Eric Stanton rassemble plus de 500 bandes dessinées colorées et inventives qui couvrent son oeuvre, des années 1940 aux années 1990. De simples illustrations aux couvertures de magazines, la femme y est toujours représentée comme plantureuse, dominatrice, fatale. Les costards-cravates tantôt malmenés, tantôt admiratifs. Un fantasme couché sur papier qui frôle parfois la caricature, mais qui ferait du bien à ce macho d’Eric Zemmour.