Après un « The End » magistral, Disiz n’avait pas décidé de tirer sa révérence, mais plutôt de se réorienter dans un concept hipster / électro à la mode, via son alias « Peter Punk ». La transition avait commencé il y a un peu plus de deux ans avec sa participation dans le groupe « Rouge à lèvre » de DJ Gero. Le gamin des quartiers d’Evry s’est donc laissé pousser les cheveux, boit du vitamine water et se sappe en dandy pour conquérir les nuits parisiennes.
Le premier clip, « Dans le ventre du crocodile » qui est aussi le titre de l’album, a été balancé sur le Web il y’a maintenant 3 semaines, mais le buzz n’a pas pris plus que ça. Il faut dire, malgré toute l’admiration que j’ai pour le MC, le résultat n’était pas transcendant. Pas de quoi revenir sur SURL. Mais il ne faut jamais juger avant d’avoir le LP entre les mains.
Résultat : au fond, Disiz fait du Disiz, sauf que c’est enrobé d’instrus brouillonnes et répétitives. Quelques sonorités intéressantes (« Paradoxe », très réussi), un délire sympatique mais parfois trop foiré (« Jolies planètes »ou l’incarnation d’un plantage, « Faire la mer » qui ne sert à rien). Au fond, à chercher à tout prix l’originalité, Disiz a pondu son projet le moins surprenant, le moins profond. Marrant quand même, mais des riffs de guitare et quelques cris ne suffisent pas pour faire du Lil Wayne.
L’album est dispo depuis le 20 avril. Fans de la première heure s’abstenir.
