Doit-on vraiment vous donner des raisons de festoyer ? Pas vraiment. Vous n’avez pas besoin de nos recommandations pour dépenser votre SMIC chaque week-end en pintes, concerts et burgers hors de prix. L’infernal trio. Néanmoins, il demeure important de vous indiquer qu’un événement mérite peut-être que vous lui réserviez vos deux jours de débauche plus ou moins contrôlée. C’est le cas de l’édition 2015 du Pitchfork Festival qui, cette année, propose un plateau artistique fichtrement intéressant à plusieurs points de vue.
Depuis 2011, traditionnellement, le Pitchfork Festival n’invite que (très) peu d’artistes de notre cible, en tant que média hip-hop. Danny Brown en 2013, Kaytranada en 2014. Aucun problème, l’événement, à l’origine une vitrine du rock indépendant, n’a jamais clamé vouloir satisfaire tout le monde. Mais la porosité des univers culturels et des genres musicaux l’ont poussé à s’ouvrir. Résultat : une édition 2015 où se succéderont Rome Fortune, Hudson Mohawke, Run The Jewels, Ratatat et autre Stwo, figure de proue de ce que certains appellent le future beat ; d’autres parlent juste de « musique bâtarde de 2015 ». Laurent Garnier, qui vient de sortir un album avec Abd Al Malik, pourrait également être dans cette liste. Autant de raisons de remplir d’une belle croix rouge les cases du 29, 30 et 31 octobre de votre calendrier.