14h, nous arrivons au Transbordeur. Aujourd’hui pour sa journée de clôture, L’Original Festival proposait un show beatbox et danse, avec notamment le nouveau spectacle du mondialement connu Pockemon Crew. La foule se presse devant les portes, la salle affiche complet. Il faut dire qu’aujourd’hui, le Transbordeur accueille trois personnalités de la région. Une fois dans la salle, une bonne surprise, spectacle assis : un peu de repos après le concert complètement fou de la veille.
L’après-midi commence avec Rewind, jeune stéphanois venu nous « montrer comment faire du Hip-hop avec un micro et un piano« . En moins d’une demi-heure, le beatboxer conquis le public par son talent et par l’originalité de sa performance. Il faut dire qu’il sait y faire et qu’il maitrise l’art dont il défend l’indépendance. Ses morceaux sont entrainants, et lorsqu’il reprend à sa sauce la BO de « Requiem for a Dream », la salle est captivée.
Tout de suite après, c’est Haspop qui vient faire un passage sur scène. L’ancien membre des Pockemons qui vit maintenant entre Lyon et Los Angeles nous fait un mini-show d’une dizaine de minutes, lui qui est réputé pour ses performances poppin’ dans de nombreux clips d’artistes mondialement connus, tels Usher, David Guetta, ou encore Busta Rhymes. Bien que ce soit court, le danseur enchaine les pas, les mimes, et se permet même de parodier Beyoncé. Classique.
Sans attendre, conscient de l’impatience de leurs spectateurs, le Pockemon Crew monte sur scène. Le groupe qui s’est formé sur le parvis de l’opéra de Lyon nous propose son nouveau spectacle « Silence, on tourne ! », dans une ambiance cinéma des années 1930-40. Un peu long à démarrer, le crew se reprend vite et nous offre une belle prestation scénique pleine d’énergie, et donne enfin au public ce qu’il attend : saltos, coupoles, têtes, flips… Les lyonnais enchainent les figures, et l’auditoire s’émerveille. Le spectacle devient envoutant, impressionnant de maitrise technique aussi, et le crew parvient finalement à galvaniser son public Avant de partir, nous profitons de l’occasion pour demander à notre voisin, accessoirement le survolté Sticky Fingaz du groupe Onyx, ce qu’il a pensé de l’après-midi. Il me répond en souriant qu’il a kiffé, et au vu des applaudissements, le public aussi.
Une bien belle manière de terminer cinq jours intensif de fiesta hip hop. L’Original confirme sa réputation : le meilleur festival hip hop de l’hexagone se trouve bel et bien dans le 69. A l’année prochaine, pour les 10 ans !