Saadiq : THE concert.

dimanche 11 octobre 2009, par Antoine Laurent.

Lyon.
4 octobre 2009. 18h47. 123 bd Stalingrad.
Destination ? Le Transbordeur, 3 bd Stalingrad, concert de Raphael Saadiq. Début du concert ?
19h.

Quand on veut, on peut. Quand on ne veut pas louper l’évènement qu’on attend en transpirant depuis 3 semaines, on peut passer du 123 au 3 de l’interminable boulevard Stalingrad en 13 minutes. On est sportif sur SURL (quoique pour Joackim…), donc Impossible is Nothing comme dirait l’autre.

Le Transbordeur, une découverte pour moi. Fan inconditionnel de la petite salle du Kao, je m’attend à trouver quelque chose d’un autre calibre, quelque chose de grand, de tout sauf convivial, le genre de salle dans lesquelles quand tu regardes l’artiste, tu n’arrives pas à distinguer s’il est heureux d’être là ou pas. Et bien pas tant que ça. Le Transbo, c’est une sorte de Kao en plus grand, mais un Kao dans lequel les gens peuvent profiter d’une importante tribune sur laquelle ils peuvent poser leurs fesses, pour ceux ne supportant pas l’électricité de la fosse.
Le bras cassé de mon accompagnateur m’obligea à m’éloigner de cette scène que j’avais tant imaginé durant les 3 dernières semaines, et à me poser gentillement en hauteur, à l’écart de cette vague de fans en furie (« Raphaeeeeel ! »). Pauvre de moi. On fera avec.
Première partie. Le show commence, déjà. Le rêve s’installe. Oceana, artiste dont je n’avais jamais entendu parler jusque là, prend possession de la scène et donne le ton. Une belle soirée Jazz/Soul nous attend. Une belle claque pour l’ensemble de l’auditoire, tant par une voix envoutante, un sex appeal démesuré, et un jeux scénique qui déjà te fait oublier tes 25 petits euros déboursés pour poser tes fesses sur une tribune inconfortable au possible. A découvrir.

Au tour du King, qui aime d’ailleurs se faire attendre. Qu’importe, l’attente était méritée. Une entrée fracassante, une énergie débordante, et une scène pleine d’artistes plus géniaux les uns que les autres. L’arrivée de celui que tout le monde attend denoue les derniers culs serrés qui se demandent s’ils ont bien fait de venir. Une arrivée en fanfare, une prise de micro immédiate, et un 100 Yard Dash des familles en guise d’introduction. Prévisible, mais incroyablement bon.

Le show ne baisse pas en intensité, Saadiq et son backup pètent la forme (?), et ça se voit. C’est bien plus qu’un show musical, tellement tout est chorégraphié, tellement la présence scénique de Saadiq et du reste de son groupe est énorme. Choristes, guitaristes, batteurs, trompettistes, tout le monde semble prendre plaisir à nous faire vibrer, et tout le monde se prend donc naturellement au jeu. Personne n’est mis à l’écart, et chacun contribue dans ce show collectif qui transcende une fosse déjà intialement en feu. Que dire du backup féminin de Saadiq…Wow. Du redbull (ou autre) plein les veines, un sens du rythme faisant passer Beyonce pour une newbie, une voix à se demander pourquoi son nom n’apparait pas en featuring, bref, l’idole de l’ensemble du public féminin présent ce soir là.

The Way I See It est retourné dans tous les sens, chaque son y passe. C’est d’ailleurs une des seules critiques que j’aurai à émettre, il aurait été appréciable d’entendre plus de Ray Ray, et surtout plus d’Instant Vintage. Un petit mix de tout ça quoi, le côté hhop d’Instant Vintage avait de quoi faire jumper la foule. Mais ce serait jouer les mauvaises langues que de dire qu’il ne nous a pas quand même gratifier d’un ou deux classiques, comme ce remix version rock de Be Here (bien bien plus costaud que ça) qui a donné l’espace de 5mn une toute autre tournure au concert. J’ai rarement vu une fosse dans cette état, surement le contraste avec les sons précédents, mais c’était assez ouf au point que Saadiq même prolongea le trip une fois la chanson finie. Bref, que du bonheur.
Une petite heure plus tard, les salutations commencent à se faire sentir. C’est court une heure, je commence à avoir un peu la rage que le bonhomme ne reste pas davantage. Ahah, le feinteur. Il aime qu’on le désire Saadiq, et après un long – très long – appel à son retour sur scène par un public déchainé, nous revoilà partis pour 20mn intense de concert supplémentaire…Après un nouveau départ feinté, on aura même l’occasion de le voir revenir, et cette fois en marcel, et le b***** a fait de la muscu ! Rien à voir avec le grand sec du clip de Be Here…Décidemment, c’est à croire qu’il a tout pour plaire.

Un concert génialissime donc, un artiste à écouter encore et encore, à voir et à revoir. Pas blasé, pas péteux, proche de son public, au final l’image qu’on se fait de Saadiq à travers son oeuvre est la bonne. Un mec incroyablement talentueux, une voix unique, et une énergie qui fait vraiment plaisir à voir. Le genre de concert qui te fait regretter de ne pas bouger de chez toi plus souvent, et qui te motive pour aller en voir un autre le plus rapidement possible. Celui de Just Jack le 30 par exemple…

Enjoy.

PS : Les photos ne sont pas de moi, problèmes d’appareil, mais dans tous les cas je n’aurai pas fait mieux.
PS 2 : Et on emmerde le staff du Transbordeur qui ne ressentait aucune gène à faire des aller-retours sur une scène qui leur était interdite ce soir là. Une scène, c’est l’intime propriété de l’artiste pendant l’heure et demie de ce concert, et ça se doit d’être respecté.

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My name is Paula Abu and I’m a 20 year old self-taught photographer born in Nigeria and raised in South London. I grew up loving everything to do with films…

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