Le documentariste Mike Redman a passé près de sept années à explorer l’un des plus vieux artefact de la culture hip-hop : le sampling, ou l’art de faire du neuf avec du vieux. Bien que l’échantillonnage soit désormais très répandu, en particulier dans le hip-hop, la plupart des artistes préfèrent garder leurs sources secrètes, non seulement en raison d’éventuelles actions en justice pour violation du droit d’auteur, mais aussi parce que, ironiquement, ils ne veulent pas être imités.
En dépit de l’indéniable part artistique du procédé, l’histoire du sampling est pavée d’accusations de plagiat, plus ou moins légitimes – demandez à Mac Miller. C’est cette zone d’ombre que le film explore. Au cours de ces sept années, Mike Redman a littéralement traqué certains producteurs emblématiques du hip-hop, comme DJ Shadow, Madlib, DJ Premier ou Lord Finesse en les invitant à s’interroger sur leur pratique.
Cette approche sincère et sans fard fait de Sample : not for sale un objet unique, auréolé de mystère jusqu’à sa distribution même. En effet, le film utilise lui même tellement de samples pour sa bande son qu’une sortie classique acquittée de droits d’auteurs ne saurait être envisageable. Ne vous attendez donc pas à visionner le film sur YouTube dans les prochains mois, comme son titre l’indique, il n’est pas à vendre ! Votre seule chance de le voir est d’assister a sa projection à NY. En croisant les doigts pour que la famille de Marvin Gaye ne vienne pas.