Scorsese a réussi dernièrement à me faire bouger de mon écran pour me faire braver vents et tempêtes dans le but de visionner sa dernière réalisation, à savoir Shutter Island. Affiche et synopsis (credits to Allocine.com).
En 1954, le marshal Teddy Daniels et son coéquipier Chuck Aule sont envoyés enquêter sur l’île de Shutter Island, dans un hôpital psychiatrique où sont internés de dangereux criminels. L’une des patientes, Rachel Solando, a inexplicablement disparu. Comment la meurtrière a-t-elle pu sortir d’une cellule fermée de l’extérieur ? Le seul indice retrouvé dans la pièce est une feuille de papier sur laquelle on peut lire une suite de chiffres et de lettres sans signification apparente. Oeuvre cohérente d’une malade, ou cryptogramme ?
Certains bouquins sont faits pour être adaptés au cinéma. Mais d’un autre côté, un bon bouquin ne fait pas systématiquement un bon film, les exemples ne manquent pas (The Mist, ou comment vomir sur Stephen King). C’est dans cela que réside toute la prouesse de Martin Scorsese, qui a su extraire d’un (apparemment) très bon roman les éléments essentiels à la réalisation d’une oeuvre cinématographique mémorable à souhait, tant par l’image, l’intrigue, et l’oppressante atmosphère qui te colle dans ton siège pendant la totalité des 2h17 du film.
Les hopitaux psychatriques inquiètent, interrogent de manière globale. Alors quand il s’agit d’un hopital psychatrique isolé au large des côtes américaines pour criminels schizophrènes, tout de suite, ça prend des dimensions toutes autres. Shutter Island dérange. Quelle est l’histoire de Teddy Daniels remarquablement joué par un Di Caprio n’ayant décidément plus rien à voir avec Jack ? Qu’est-ce qui le pousse à se condamner de la sorte en posant sa tente sur l’île la plus inhospitalière (ou presque, Lost exclu) de l’histoire du cinéma ? Pourquoi tout est dérangeant, pourquoi tout devient suspect ?
On se sent à l’étroit dans notre salle de cinéma, comme présent derrière Di Caprio sur cette île dont on sent dés les premiers instants du film qu’on aura du mal à quitter. On s’agace quand il s’énerve, on réfléchit quand il doute, et on tremble quand il a peur.
Il faut comprendre que ce film impose un brainstorming permanent, tout en se laissant regarder, même si cela peut sembler totalement paradoxal. Le spectateur établit sa propre théorie que fait évoluer l’avancée du film. Rare sont ceux qui peuvent se vanter d’avoir vu leur théorie validée par le dénouement de l’oeuvre de Dennis Lehane, mais nul doute qu’ils existent.
Les hopitaux psychatriques inquiètent, interrogent de manière globale. Alors quand il s’agit d’un hopital psychatrique isolé au large des côtes américaines pour criminels schizophrènes, tout de suite, ça prend des dimensions toutes autres. Shutter Island dérange. Quelle est l’histoire de Teddy Daniels remarquablement joué par un Di Caprio n’ayant décidément plus rien à voir avec Jack ? Qu’est-ce qui le pousse à se condamner de la sorte en posant sa tente sur l’île la plus inhospitalière (ou presque, Lost exclu) de l’histoire du cinéma ? Pourquoi tout est dérangeant, pourquoi tout devient suspect ?
On se sent à l’étroit dans notre salle de cinéma, comme présent derrière Di Caprio sur cette île dont on sent dés les premiers instants du film qu’on aura du mal à quitter. On s’agace quand il s’énerve, on réfléchit quand il doute, et on tremble quand il a peur.
Il faut comprendre que ce film impose un brainstorming permanent, tout en se laissant regarder, même si cela peut sembler totalement paradoxal. Le spectateur établit sa propre théorie que fait évoluer l’avancée du film. Rare sont ceux qui peuvent se vanter d’avoir vu leur théorie validée par le dénouement de l’oeuvre de Dennis Lehane, mais nul doute qu’ils existent.
La représentation par Martin Scorsese de l’atmosphère glauque et oppressante propre à la fois à l’oeuvre de Lehane et aux hopitaux psychatriques est indéniablement une des grandes réussites de ce film. C’est un des éléments qui nous permet de nous immerger dans l’intrigue, dans l’histoire, dans le mystère même de Shutter Island. Mystère qui nous échappe alors qu’on pense l’avoir résolu, nous obligeant à remettre en question les éléments parsemés à travers les 2 heures de visionnages que nous utilisions comme socles de notre théorie, de notre réflexion.
Tout ça pour en définitive y retourner avec enthousiasme pour le revoir différemment, en ayant en tête les éléments du dénouement.
Notation subjective de l’auteur de ces quelques lignes, selon des critères durement établis :
8/10
A voir, et à conseiller. Enjoy.