La sneaker. Comment cet objet "commun", à l'origine, a pu devenir si important, si capital pour tant de gens à travers le monde ? Pourquoi une telle fascination ? Conçue pour être un accessoire de sport, la basket s'est imposée au fil des années comme un indispensable de la mode. Elle quitte les playground pour les trottoirs avant de s'inviter, de nos jours, en soirée. Tantôt associée à des tenues chics, tantôt à ton everyday look, c'est un caméléon qui s'adapte à qui la porte. Simple paire de chaussures pour les uns, objets de collection et reliques pour les autres, celle-ci connaît depuis peu une nouvelle évolution dans son utilisation propre.
Différents artistes cherchent à les faire évoluer, à se les approprier en détournant leur utilisation première, leur signification, leur finalité propre. Des gars un poil tordus qui, finalement, ont donné une toute autre dimension au culte de la sneaker. Soudainement, nos baskets bien aimées ont désormais un tout nouveau visage. Simple expression de leurs élans artistiques pour les uns, gagne-pain pour les autres, l'utilisation de la sneaker dans l'art n'a, semble-t-il, pas fini de surprendre. Le pouvoir de la basket, en 2015, semble ne pas avoir de limites.
La même année, l’artiste colombien Federico Uribe lance son projet Human Nature. Dans la lignée de ce que font les deux Anglais précédemment cités, il décide de reconstituer animaux, végétaux et insectes entièrement avec des baskets Puma. Au total, plus 1500 paires et 25000 lacets vont être utilisés pour recréer un véritable écosystème. Mais ce projet a plus de sens qu’il n’y paraît : l’artiste pointe du doigt la transformation des matériaux naturels, le processus industriel et la sauvegarde de l’environnement. Un projet « colossal ».
