Vous avez suivi SURL tout au long de l’année ? Non ? Séance de rattrapage. Comme vous avez pu le remarquer, l’année 2009 fut riche en terme de musique. Des albums, des sons frais dont vous avez pu faire la connaissance sur notre site. Des centaines de tracks, d’un style ou d’un autre ont parcouru nos oreilles. Bien entendu, nous tenons, jour, après jour, à vous faire partager notre culture musicale en diffusant de nouveaux sons qui nous correspondent. Cette culture justement n’est pas la même pour tous, c’est pour cela que la Rédaction a décidé de se dévoiler un peu plus. En effet, chaque Mercredi de Décembre, un membre de l’équipe SURL Magazine vous proposera son Top 5 des albums de l’année. Juste histoire de vous transmettre nos goûts dans une bonne ambiance. As always.
Découvrez ce soir le Top 5 du rédac’ chef de ce webzine, Joackim.
1° KiD Cudi – Man On The Moon
Attendu au tournant après un buzz phénoménal, le gosse de Cleveland n’a pas déçu et s’est imposé comme la rising star de l’année 2009. Man on The Moon est tour à tour envoûtant, angoissant, déroutant. Une oeuvre sincère, poétique, électrique, qui renouvelle le hip-hop et laisse augurer d’un futur prometteur. Dénué de tout clivage, cet album constitue un espace Schengen musical. Vous aussi entrez dans la Cudi Zone, c’est aussi simple que de poursuivre le bonheur.
2° BLK JKS – After Robots
Mes passions s’étaient déjà déchaînées dans un article que je leur avais consacré, mais le quatuor sud-africain mérite les honneurs. Ce chef d’oeuvre qu’est After Robots nous propose une musique pronfondémment humaine sur 9 pistes qui transportent dans une autre dimension. Considérés comme les apôtres de «l’art-rock», les Black Jacks évoluent dans un univers mi-tribal mi-futuriste, marquées par des prouesses instrumentales. Une vague d’énergie psychédélique. Morceau choisi : Lakeside.
3°B.O.B. – B.O.B. versus Bobby Ray
Cet album déroge un peu à la règle du top 5, puisque officiellement il est plus considéré comme une mixtape. Or, la qualité est telle sur cette vingtaine de morceaux, que ce critère n’entre pas en considération. Agé d’à peine 21 pritemps, Bobby Ray Simmons est un excellent rappeur doublé d’un artiste hors-paire. Oeuvre schizophrène, l’album se découpe en deux parties. La première, hip-hop, s’attarde sur la facette égotrip mais malicieuse du personnage. Du high voltage. L’autre, entièrement produite par ses soins, s’aventure dans des contrées soul-country-funky-rock, un vrai no man’s land artistique. BoB s’imprègne du meilleur des influences sudistes, un hommage à une culture. Une surprise incroyable, qui devrait conquérir tous types d’auditeurs.
4°Disiz – Disiz The End
Alors tu veux rapper ? Disiz, un destin hors du commun, une légende urbaine. Quand il revient pour mieux quitter le rap, une page se tourne, mais c’est encore de la bête de bombe. Le représentant du 91 se fiche des ragots, parce qu’il a changé et qu’il est déjà trop tard. Toujours autant de rage, d’implication, d’amour pour sa musique. En résulte un album classic. Disiz est trop bon en tout, autour de bons à rien. Il ne se déguise pas, mais dorénavant se cachera sous le blaze de Peter Punk.
Et c’est ça qu’est la vérité.
5° ex-aequo Gorilla Zoe – Don’t Feed da Animals / Rick Ross – Deeper than Rap
Certains me prendront pour un fou, d’autres diront que je perd toute crédibilité musicale sur ce coup, mais tant pis. Gorilla nous a pondu un album complètement dingue, osant le vocoder sur la majorité des sons, un blasphème pour les puristes. Je répondrai en disant que c’est un des meilleurs mc avec cet outil, osant pousser la chanson avec réussite. Les productions sont terribles, dédicace au génie Drumma Boy, le résultat croustillant.
Quant à l’officier Ross, les ventes parlent d’elles-mêmes. Une musique luxueuse (Maybach Music 2, bordel), le meilleur beat de l’année (Mafia Music, est c’est DJ Medhi qui l’affirme), un flow évolué, yes Obelix a taffé dur. Annoncé grillé, le maton a vaincu la concurrence, et ça c’est stylé.
Mentions honorables : le Blueprint 3 de Jay-Z, qui perd de sa saveur au fil du temps malgré quelques morceaux magiques ; Le retour de tes rappeurs préférés Cam’Ron (Crime Pays) et Yukmouth (The West Coast Don), toujours un plaisir particulier ; l’Exstatic de Mos Def, qui aurait mérité une meilleure finition. Les bonnes tentatives de B.G., Gucci Mane et Playaz Circle. Les tonnes de tracks par Lil Wayne – Birdman – Young Money. Le très explicite Ghostdini Wizard Of Poetry In Emerald City du maître Ghostface. La rechute glauque d’Eminem dans Relapse. Enfin, le Youssoupha cuit à point, toujours saignant et au goût inimitable.
2009, une année chargée, en espérant enfin sortir de la Detox en 2010, sait-on jamais….
