Hier, mardi 7 septembre 2010, la deuxième Fashion Night organisée par le tout puissant Vogue animait le 8e arrondissement de Paris. Je n’ai pas la crédibilité de ces blogueuses qui pensent révolutionner la mode à chaque article, mais j’ai quand même osé m’incruster rapidement au sein de ce petit monde qui m’est encore étranger. Seulement par devoir journalistique, pas pour zieuter les jeunes top modèles en devenir…
Loin d’être une soirée select – les pass de base s’obtiennent en achetant GQ – la Vogue Fashion Night est surtout une gigantesque opération marketing. Ouverture de toutes les boutiques de luxe de l’avenue Montaigne et des environs jusqu’à 23 heures, animations diverses (Emma de Caunes apprentie DJ chez Armani par exemple) et champagne bon marché. Un plan parfait pour attirer les envieux et revigorer l’image de marques élitistes. En cette période de récession, la population locale, dont la majorité tentait vainement de s’exposer, rivalisait modestement de tenues bling-bling, voire tapageuses. De quoi couvrir le PIB d’un PVD. Certains individus avaient vraiment du style, faut tout de même l’avouer.
Une vraie prise d’assaut du Triangle d’or, histoire de croiser les people également venus en nombre (voir la galerie photos sur Vogue). Les boutiques Chanel, Dior et Louis Vuitton étaient quasiment inaccessibles en raison des badauds qui se bousculaient à l’entrée. Au final, rapidement saoulé par cette foule, j’ai préféré squatter chez Prada et enchainer paisiblement les flûtes… Bref, cette manifestation n’avait pas grand chose à voir avec celle des syndicats quelques heures plus tôt.
Une quote entendue dans la rue de la bouche d’une pauvre fille résume d’ailleurs parfaitement l’ambiance et le message de cette soirée.
« C’est le glam’, c’est le chic, c’est le clâââââââsse » (accent faussement aristo)
Faut-il s’en réjouir ?