2017 touche à sa fin. Que retenir ? Qu’a-t-on le droit d’oublier ?
Chaque fin d’année, c’est toujours la même histoire. Tout le monde se demande quels épisodes des 365 jours écoulés feront date, au point d’être toujours marquants demain. Avant de s’attaquer au rap dans sa globalité, on se pose la question : que retenir de l’année 2017 de SURL ?
Au mois de février, nous nous plongions dans l’histoire sombre « d’un type dont la vidéo YouTube la plus populaire était jusqu’alors un best-of de ses bastons ». Un type qui allait devenir le phénomène Xxxtentacion, et qui a de grandes chances aujourd’hui de passer une partie de sa vie en prison. Vous avez été près de 35 000 à lire notre article. Ça nous a fait réfléchir, beaucoup : cautionne-t-on l’homme et ses crimes quand on met en lumière l’artiste ? Nous avons finalement résumé cette réflexion dans un autre article, publié sept mois plus tard : comment s’arranger avec sa conscience quand on écoute du rap ? Entre temps, en mars, et comme le rap a toujours un temps d’avance, on a demandé à l’éminent publicitaire Jacques Séguéla de nous donner son avis sur la stratégie marketing de PNL. Croiser les cultures et forcer les rencontres entre des mondes de moins en moins éloignés a toujours été l’un de nos objectifs. En avril, on a conseillé Emmanuel Macron en lui donnant cinq morceaux de rap qu’il aurait pu correctement citer, avant de partir, en mai, à la rencontre des hommes de l’ombre belges, ceux qui font briller les désormais « stars » que l’on connait. En juin, on a sorti l’artillerie lourde à Marsatac en publiant onze vidéos (lives et capsules) qui ont été vues… 714 000 fois en trois semaines, toutes plateformes confondues. Entre notre nuit à Marseille avec Vald et le retour sur scène de la Fonky Family, on a vécu de beaux moments. En juillet, on a assuré le room service dans la chambre d’hôtel de Lomepal, avant de s’asseoir longuement avec la journaliste Stéphanie Binet le mois suivant. En septembre nous avons rappelé notre amour pour SCH, ce parvenu magnifique, avant de nous interroger sur l’impact de la paresse des auditeurs sur l’industrie musicale en octobre. En novembre, Lil Peep est mort, et ça nous a fait beaucoup réfléchir.
On retiendra aussi, avec un peu de fierté il faut bien l’avouer, les 24 événements que nous avons organisés cette année entre Paris, Lyon et Rennes. On a débuté 2017 avec un beau concert sold-out de Princess Nokia fin janvier, suivi un mois plus tard de la première scène française du géant – non par la taille – Lil Uzi Vert. En mai, vous étiez plus de 2300 à célébrer la dernière date de notre résidence mensuelle au Wanderlust, à Paris, avec les passages sur scène de Sneazzy, S.Pri Noir, Doums, Alpha Wann ou encore Hologram Lo’. Le Wanderlust, salle que nous avons retrouvée cinq mois plus tard pour y tenir cette fois une résidence hebdomadaire : chaque vendredi pendant onze week-ends de suite, vous étiez un petit millier à réchauffer Paname avec nous au fur et à mesure que le mercure chutait – si vous avez manqué à l’appel, vous pouvez vous rattraper avec nos trois dates de janvier. Merci à nos associés de chez Super!, et merci aux artistes et DJs que l’on n’a pas déjà cités et qui ont acceptés notre invitation cette année : 13 Block, 67, Adlanito, Alkpote, Beeby, Butter Bullets, Le Captain Nemo, Cesar, Cheetah, Cheu-B, Dead Obies, Dimeh, Etienne Wesh!, Fixpen Sill, Ichon, Ikaz Boi, Keight, Krisy, Lasmoul, Laylow, Luidji, Nusky, Ocho, Otto Bell, PLK et le Panama Bende, Prince Waly et Big Budha Cheez, Sims, Shkyd, Slimka, Take A Mic et Twinsmatic.
Merci également aux médias que l’on estime et avec qui nous avons collaboré cette année : l’Abcdrduson, SwampDiggers, Grünt, The BackPackerz et Yard.
Surtout, merci à la trentaine de soldats qui ont fait vivre ce projet cette année encore. Les meilleurs, ce sont eux. Maintenant, place aux vraies choses.