2017, une année rap en 17 actes

mercredi 27 décembre 2017, par SURL. .
L'heure fatidique des bilans de fin d'année a sonné. Sortez les carnets de note, place aux classements qui inondent les réseaux sociaux depuis plusieurs semaines. En 2013, 2014, 2015 ou 2016, pour ne pas remonter trop loin, nous avions segmenté nos tops en séparant et classant albums, sons, clips, tweets et autres éléments marquants de l'année écoulée. En 2017, ère encore plus théâtrale que toutes les autres, nous avons décidé de procéder autrement et de ne plus diviser un spectacle qui n'est jamais aussi beau que lorsqu'il est complet. Un seul bilan, chronologique, avec la crème de la crème de 2017.
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Acte 7 : 30 juin 2017
Comment Lomepal a dérobé l’année 2017

Autant l’avouer : on n’avait pas vu venir le succès de Antoine Valentinelli, aka Lomepal ou Pal pour les intimes. On le savait (très) doué derrière un micro, sans doute plus que la moyenne de ses concurrents/collègues, et ses précédents projets avaient fini de nous convaincre qu’il fallait compter sur lui. Mais en prenant le rap jeu par surprise avec son album Flip, Lomepal faisait plus que confirmer la place de choix sur l’échiquier qui lui revient de droit. Il nous surprenait avec un opus dense, singulier et profondément pétri par les névroses obsessionnelles d’un jeune métropolitain.

Entre ses errances nocturnes et déclins amoureux, le rappeur nous touchait en pagayant la où finalement peu de rappeurs s’aventurent : en terres inconnues. Loin de la psychanalyse sur disque pourtant, honnêteté de Flip nous faisait passer par un sacré spectres d’émotions, au point que sa sortie provoquait un effet de masse que son auteur n’avait apparemment lui même pas anticipé.

Avec cet album personnel et introspectif, Lomepal se plaçait à hauteur d’homme, délaissant la posture égocentrique un poil gonflante de ses opus précédents. Distillant ici et là les références qui lui sont chères (Kusturica, Eminem, mais aussi la culture skate à qui le titre de l’album fait un gros clin d‘œil), Pal a su se sortir de la case trop étroite dans laquelle il était cantonné pour démontrer pleinement ses talents de lyricistes et de conteur, délaissant souvent le rapping pour un chant mélancolique à souhait, soutenu par des prods sans fautes (mentions spéciales à Superpoze).

De sa pochette a double lecture aux clips soignés, en passant par ses concerts sold out dans l’Hexagone et son incroyable tournée des skate shops, jusqu’à sa session live à France Inter et son planète rap anthologique aux côtés de Alkppote et… Philippe Katerine, Lomepal finit bel et bien l’année 2017 en haut du halfpipe. De quoi tenter un backflip de feu en 2018 : on n’en doute désormais plus vraiment.

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