Quand une amie m’a demandé « Tu connais l’artiste Soso ? », je ne me doutais pas encore de ce qui manquait à ma vie. De son vrai nom Troy Gronsdahl, Soso est un artiste canadien, révélé lors des Trans-musicales de Rennes. Bien qu’inconnu à mon répertoire, l’artiste n’en est pas à son premier coup d’essai puisqu’il sortira lundi 10 juin son cinquième album Not for Nothing.
Difficilement classable, cet opus nous transporte à travers les frontières du slam, du hip-hop et de la pop. L’album est assez court, 31 minutes, mais se présente comme un long récit dans lequel Soso explore la complexité de la vie. L’artiste est en perpétuel questionnement sur les relations, ses expériences personnelles et son milieu social. Ses textes sont comme une poésie noire et brutale qui vous prend aux tripes. Not for Nothing nous plonge dans un environnement où la mélancolie ne nous quitte jamais, même pendant l’interlude pop-rock de « The Train barrel ».
Sans pour autant en faire un album dépressif, l’ambiance sombre qui plane tout au long des chansons est plutôt introspective. On se laisse porter par les paroles qui, souvent suivies de longues pauses musicales, nous plongent nous-même dans des réflexions comparable à celles de l’artiste.
En écoute ici, et ça vaut le coup.