Alors qu’il venait de se grimer en Captain Planet de l’industrie musicale pour le lancement de Tidal, sa nouvelle plateforme de streaming, Jay-Z se retrouve encore dans la tourmente avec ce nouvel épisode de l’affaire Big Pimpin’. Pour rappel, l’histoire remonte à 1999, date à laquelle Jay-Z et le producteur Timbaland reprirent Khosara Khosara, écrit par le compositeur Baligh Hamdi et interpreté par le chanteur Abdel Halim Hafez, pour en faire la pierre angulaire de ce qui allait devenir le hit Big pimpin’.
S’en suivit un long combat judiciaire amorcé en 2007 entre les superstars du rap et les héritiers des auteurs originaux (qui a crié Marvin Gaye dans la salle ?). Coté partie civile, on invoque un véritable préjudice aux droits moraux du compositeur, ainsi qu’une attribution illégitime des droits par EMI Arabia. En plus de ne pas avoir touché le moindre copek, Osama Ahmed Fahmy, l’héritier de Baligh Hamdi dénonce l’utilisation de la musique de son père dans une reprise « offensive » et « dégoûtante ». Big Pimpin’ peut en effet se targuer d’être devenu un hymne au pimp lifestyle, avec cette savoureuse entrée en matière « You know I, thug em, fuck em, love em, leave em, cause I don’t fuckin’ need em ».
Huit ans plus tard, 30 mars 2015, la juge californienne Christina Snyder estime qu’il y a assez d’éléments pour un procès prévu le 13 octobre. Un véritable comble pour Shawn « Jay-Z » Carter quelques jours après sa prise de position via Tidal sur « le respect des droits des artistes ». On le sait désormais, samplin’ & pimpin’ ain’t easy.