La rubrique #VIEW de SURL vise à mettre en lumière le travail de certains artistes, photographes et autres graffiteurs. Les images parlent d’elles-même et ne nécessitent, le plus souvent, que très peu de mots pour situer le contexte. Aujourd’hui, focus sur le natif de Bordeaux Mirabolle.
Passer d’horloger à graphiste-illustrateur peut paraître quelque peu atypique. C’est pourtant l’histoire de Gilles Boulanger, aka Mirabolle. Pas franchement passionné par l’école et plutôt manuel, l’ami Gilles s’oriente vers un Bac pro en horlogerie et part travailler trois ans dans ce même domaine en Suisse.
Après avoir fait le tour de la profession, il retourne dans son Bordeaux natal et décide de faire ce qui l’a toujours passionné : du dessin. Il rentre alors dans une école d’art spécialisée en BD et graphisme. Ensuite, tout s’enchaîne rapidement ; une fois son diplôme en poche, il part à Montréal et rejoint l’équipe de tatouage au Posca Skinjackin qui va lui permettre de s’intégrer facilement à la scène artistique Montréalaise. Il participe à plusieurs exposition quelques mois à peine après avoir débarqué au Canada.
Que ce soit pour exposer en galerie, pour des commanditaires ou des pochettes d’albums, une chose se retrouve dans toutes les créations de Mirabolle : l’humour. Le bon humour à la française, mi-gras, mi-méchant, à base de jeux de mots bien placés. Pas étonnant quand on apprend que ses inspirations sont, entre autres, l’humoriste François Pérusse, les Nuls ou l’incontournable La Classe Américaine. Pour ce qui est de la forme, Mirabolle propose un large éventail de travail pour un jeune artiste : dessin noir et blanc, installation 3D, canevas… Ces détournements de toiles sont très pertinents ; mais que fait le capitaine Haddock dans La chambre à coucher de Van Gogh ? « Bachi-bouzouk. »