Les dix morceaux de rap qui parlent le mieux de graffiti

vendredi 21 août 2015, par Olivier Cheravola.

Action Bronson, Vic Mensa, Fat Joe, Evidence… Quand les rappeurs ne sont pas occupés en studio, certains d’entre eux aiment imposer leur style d’une autre façon qu’avec un micro. Parce que graffiti et rap = amour éternel, on vous a concocté une playlist intemporelle avec dix sons reliés à l’art du writing.

Parmi les disciplines originelles phare de la culture hip-hop, le graffiti vandale est sans doute celle qui reste encore la plus pure. Pas d’argent à se faire quand on décide un soir de sauter les grillages d’une voie ferrée pour poser sa première brûlure. Ne parlons pas ici de « street art », ce vaste fourre tout dont les contours sont aussi durs à définir que ceux du brouillard londonien. Evoquons plutôt l’adrénaline, les sacs à dos remplis de Montana, les sessions nocturnes dans les rues, l’odeur de la peinture emplissant un tunnel et l’impression de liberté diffuse que laisse chaque session accomplie avec succès.

Parce que le graffiti est définitivement bien plus qu’un décorum de clip pour artistes en manque d’authenticité vintage, et que bon nombre de rappeurs ont cultivé leur pratique de la calligraphie autant que leurs rimes, on vous administre une bonne dose de graffiti music. Pour le reste, on vous prévient : ne faites pas ça chez vous.

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KRS One – Out For Fame

Comment pondre un hymne transpirant l’essence du graffiti new-yorkais ? Penser une intro retranscrivant les ambiances nocturnes d’un yard rempli de métros. Produire un beat incroyable. Saupoudrer son texte de shout out aux vétérans Cope 2 et Phase One. Rajouter un sample de Rakim au refrain. S’apeller Kris Parker. Avoir du charisme. Note pour plus tard : tout ça ne s’achète pas sur Leboncoin.

Artifacts – Wrong side of the tracks

« I’m out to bomb like Vietnam, under the same name Tame One / The bad one, ink flow master bastard with the Magnum. » Avec cet incipit, peut-être l’un des meilleurs de sa génération, le groupe Artifacts a gagné ses galons et les faveurs de l’underground new-yorkais des mid 90’s. Oh, et aussi avec cette pub de malade dans The Source.

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