Avec Endless, Frank Ocean a tenu Def Jam en échec. Blonde (ou Blond) a fait mat. C’est par ce coup de maître artistique que Frank Ocean a levé son majeur à l’intention d’un label dont il ne souhaitait plus faire partie. Si la double sortie de la semaine semblait fortuite, voilà de quoi dissiper les doutes : c’est Forbes qui craque la nouvelle (en jetant, au passage, de l’huile sur le feu) en révélant que l’ex-membre d’Odd Future est devenu indépendant.
En effet, la publication de Blonde sur Apple Music, en format exclusivement streaming, semble être le résultat d’une initiative de partenariat de l’artiste lui-même, n’impliquant pas Def Jam. L’album, qui génère déjà des chiffres conséquents, a été publié sur le label de Frank Ocean, « Boys Don’t Cry ». Selon des sources proches de l’artiste, Endless est l’album qui, en remplissant son contrat actuel avec la société, a libéré Frank Ocean de ses obligations avec Def Jam. Cela nous ferait presque penser à ce qu’a fait Drake avec la sortie de If You’re Reading This It’s Too Late, qui lui a permis de se libérer de son deal avec Cash Money. Échec.
Et en homme d’affaire avisé, cela lui permettrait également de s’assurer 70 % des recettes de Blonde au lieu de 14 % s’il l’avait sorti sous l’étiquette d’Universal Music Groupe (via Def Jam), bien que les détails du contrat qui unit le label à l’artiste ne soient pas publics. Mat.
Les rumeurs de procès emplissent déjà la toile, et certains média professent une nouvelle guerre dans l’industrie de la musique. On leur laisse les jerrycans et on se contentent d’admirer la pirouette de l’artiste en pressant repeat.