Un moment de grâce. Samedi dernier, sur invitation de SURL et Super!, Princess Nokia a retourné au propre comme au figuré un Trabendo à guichet fermé. La New Yorkaise de 24 ans a confirmé qu’elle était bel et bien un phénomène sur lequel il faudra désormais compter, en prouvant aux 750 personnes présentes qu’elle avait les épaules pour porter haut le combat féministe et propager son hymne à l’émancipation. Ladies and gentlemen, le hip-hop s’est trouvé une nouvelle reine.
« Tomboy », puis dans la foulée « Kitana ». Ce samedi 28 janvier au Trabendo, Princess Nokia annonce très vite la couleur. Ses fans – autant d’hommes et de femmes, c’est à souligner – vont avoir besoin d’un sacré cardio. Face à eux, la jeune femme surexcitée est venue pour boxer l’espace et les mots. Sur le ring, Nokia dévoile ses multiples facettes : des sauts dans le public, du twerk, des courses, des sourires, l’énergie de la rappeuse fait chavirer Paris. Son charisme fait le reste.
Le charme de Princess Nokia réside aussi dans sa polyvalence. La native du Bronx est inclassable. Après avoir demandé aux « sœurs » présentes de s’avancer autour de la scène, l’afro-américaine donne à vivre un show plus intimiste. Une diversité visible dans son excellent projet 1992. L’afro-nuyoricaine passe avec aisance d’un rap énergique en sapes XXL, assumant l’appellation de garçon manqué, à des chansons douces accompagnées de câlins émus avec ses fans. Le contact physique, étendard de l’esprit de communion d’une artiste sincère. La fleur du Bronx a ensuite hérissé les poils de ses 750 supporters qui avait fait le déplacement avec un long discours, ode féministe à la tolérance. Un vrai moment de grâce, pendant lequel certain(e)s n’ont pas pu retenir leurs larmes. Une heure après le début de ce show millimétré main levée, Princess Nokia l’assure, elle « continuera a défendre ses soeurs ». Bouleversante et puissante en même temps. Le mieux reste encore de la voir en images, avec notre mini documentaire réalisé autour de l’événement.
Princess Nokia est à l’affiche de Marsatac, les 23 et 24 juin 2017