En écoutant le troisième album de Wiz Khalifa, de loin le plus attendu par le public, je ne pensais pas avoir affaire à une bande-son de teenage movie. Pourtant, en épousant le virage maintream de l’artiste, Rolling Papers s’y apparente plus ou moins fortement.
Naturellement, on n’exigeait pas du rappeur de Pittsburgh une tracklist remplie de clones du hit « Black & Yellow » et ses deux millions de téléchargements. On n’espérait pas non plus un enchaînement de singles sirupeux à la « Roll Up ». Une fois, c’est rafraîchissant, mais quand on ressent l’étrange sensation d’entendre 5-6 fois la même boucle sur 14 pistes, c’est un peu lassant. Exemple flagrant, le recyclage de synthés opéré par Stargate entre « Roll Up » et « Wake Up », que j’ai assez de mal à vraiment différencier. On pourrait aussi citer « No Sleep » ou « Top Floor ».
A la limite, ces ambiances très légères conviennent aux thèmes abordés par le MC. Alors que le titre Rolling Papers rend hommage à l’amour de Wiz pour la weed, ce dernier nous raconte autant d’histoires de fêtes et d’alcool que d’aventures avec la gente féminine. Malgré une overdose de refrains chantés, le MC demeure efficace dans son flow, particulièrement fluide et à la prononciation hyper-claire. Quelques morceaux se détachent du lot, dont le sombre « On My Level ». Seulement, on regrettera le manque de passages « électrisants », qui réveillent et redynamisent l’auditeur. Les fans de Kush and Orange Juice seront déçus du résultat.
, Rolling Papers se consomme comme bon un épisode de série US, type The OC (Newport Beach en VF). C’est ensoleillé, festif et un peu superficiel, le tout saupoudré de romance. Parfait pour s’évader un mois d’août sur la plage. Sauf qu’à l’image de ces amourettes de vacances d’été, Rolling Papers ne restera pas dans les mémoires d’ici quelques mois.