Il fut un temps où le kid rapper avait la cote. Lil Wayne, Lil Bow Wow ou encore Lil’ Romeo… autant de noms pour des fortunes diverses. Si le premier cité s’est imposé comme une pointure du Hip-Hop, le poulain de Snoop Dogg et le fils de Master P sont rapidement rentrés dans le rang… Une fois la curiosité du public satisfaite, les caves de l’anonymat ont rapidement gagné cette tendance passagère. Brian « Astro » Bradley devrait échapper à ce funeste destin…
Après avoir lancé les carrières de Toni Braxton, Usher ou encore Outkast, le magnat de la black music, Antonio « L.A. » Reid, a encore frappé. Mais pas dans les bureaux d’Arista comme à la grande époque. C’est aux yeux de l’Amérique entière, sur le plateau de X-Factor que l’ancien CEO de Def Jam a dévoilé sa dernière pépite. Comme un symbole de l’évolution de l’industrie musicale, l’éclosion de talents se fait désormais sur Internet ou à la télévision devant des millions de téléspectateurs.
Ce qui n’enlève rien à la forte impression laissée par ce jeune gamin de 15 ans, originaire de Brownsville, à Brooklyn. En se réappropriant « Jump » de Kris Kross (qui commençait à prendre un sacré coup de vieux…) et « Lose Yourself » d’Eminem, l’ado rappeur s’est mis le jury de son côté, Nicole Sherzinger en premier lieu. Ce qui ne manquera pas de gonfler encore un peu sa confiance. Malgré son jeune âge, le kid possède déjà tous les codes du business rapper en devenir: lunettes de hipster vissées sur le nez pour le style, même béguin pour la performance que ses glorieux aînés (« Tant pis si je dois écrire un album en une journée. Je dois faire ce que j’ai à faire »), gimmicks et procédés similaires à ces derniers (auto-promo, swag ect), mais surtout une présence sur scène assez bluffante au vu de son inexpérience.
Va-t-il gagner l’édition 2011 de X-Factor ? Possible. Mais l’essentiel est ailleurs. Avec un tel talent, le chemin de Brian Bradley est tout tracé et se poursuivra en boucle sur MTV et aux sommets des charts hip-hop.