« Qui prétend faire du rap sans prendre position ? » Certainement pas Brother Ali. Véritable ovni de la scène underground américaine, le rappeur albinos de Minneapolis se démarque par un habile mélange d’activisme politique et de créativité pure. Personnage atypique marquée par les épreuves, celui qui a endossé son nickname en hommage à Mohamed Ali malmène l’establishment US depuis son premier album Rites of Passage sorti en 2000.
Cinq ans après Mourning in America and Dreaming in Color, Brother Ali s’offre un retour remarqué avec l’autobiographique « Pen to Paper ». Imposant son flow surpuissant à la cadence des notes de piano, Ali revient en à peine plus de deux minutes sur les épisodes qui ont jalonnés sa vie : le début de sa passion pour l’écriture, la mort de ses parents, la rencontre avec son mentor KRS-One ou encore l’influence de Malcolm X.
La caméra de Maria Juranic avance le long d’un sombre couloir et zoome progressivement sur le visage du rappeur, en terminant par la promesse d’une annonce désormais tenue il y a quelques heures : rendez-vous le 5 mai pour la sortie de son sixième album, All The Beauty In This Whole Life. Il sera produit entièrement par Ant, beatmaker du duo Atmosphere, autre figure de proue de leur label Rhymesayers. On a déjà hâte.