Nous n’avons pas à cacher notre amour pour Butter Bullets. En novembre 2012, il y a un peu plus de cinq ans, nous chroniquions déjà leur premier album, Peplum. « Le Peplum de Butter Bullets toise le futur et ne comporte aucun temps mort. […] Ça se déguste plus à la manière d’une série B haut de gamme, sans prétention de révolutionner le mouvement. » Nous avions perçu quelque chose de rare dans l’oeuvre marginale et exclusive de Dela et Sidisid. Quelque chose qui nous a poussé, toutes ces années, à suivre leur balade dans le rap jeu et a systématiquement leur donner, avec nos armes, un peu de lumière quand le duo s’activait dans l’ombre. Une énigme, un genre de cryptogramme que nous nous sommes efforcés de déchiffrer pour vous : tantôt en classant leur vidéo de « Seul à la maison » – aujourd’hui introuvable – à la première place de notre « Top 10 des clips à ne pas mater au boulot », tantôt en passant un dimanche avec eux au cimetière du Père Lachaise. Entre autres. Nous avons aussi pris l’habitude d’inviter la moitié de Ténébreuse Musique, avec Alkpote, sur nos différentes scènes, à Lyon, Paris ou encore Rennes. Or, ce lundi 4 décembre, Butter Bullets sort son attendu troisième album, Air Mès & Hermax. Un diamant noir aussi raffiné qu’indigeste – selon le point de vue – qui ne peut laisser indifférent et que l’on vous invite à découvrir en solo, d’abord. Ensuite, une fois que la voix nasillarde autotunée de Sidisid ne fera plus saigner vos oreilles mais vous rappellera avec tendresse le gardien des Contes de la crypte, vous serez alors fin prêts à découvrir Air Mès & Hermax sur scène avec nous vendredi, au Wanderlust Paris, pour le dixième SURL Club. Release party, rap et r&b jusqu’au bout de la nuit.