Après une série d’EP dévoilés l’automne dernier pour promouvoir ses artistes, Orfèvre, le label du parisien d’Espiiem, continue son expansion. Le rappeur ne s’en est d’ailleurs pas caché : s’il s’éclipse du devant de la scène, c’est pour se consacrer à plein temps à son label et au développement de nouveaux artistes – coup de projecteur aujourd’hui sur Casaway.
Depuis un an, l’ouverture au public du studio a permis au rappeur de repérer quatre pépites parmi la centaine d’artistes venus y enregistrer et de positionner son label comme un véritable incubateur de nouveaux talents. Faire un parallèle entre ces quatre artistes et le groupe Cas de Conscience dont est issu le fondateur du label serait facile, mais chaque artiste évolue de manière indépendante au sein de la structure, avec leur univers singulier.
Le marseillais Reef fut le premier talent à être dévoilé il y a deux semaines. C’est maintenant au tour de Casaway, originaire du 78, d’introduire son travail au public après une première scène réussie au Ninkasi à Lyon en février. Remarqué en 2015 après avoir remporté la finale parisienne du tremplin End of the Weak, Casaway a depuis affûté son flow et son écriture pour imposer sa présence et sa vision du rap avec « M’en Aller », produit par Senpu. Le clip, réalisé par Lokmane à qui l’on doit également le très sensuel « Erotiquement vôtre » de Krisy, alterne plans lents et aériens avec des scènes plus terre à terre de la vie quotidienne. Ce visuel réussit, en trois minutes, à souligner la musicalité pourtant sobre du morceau. Un premier extrait sans calcul qui permet à Casaway de se différencier dans un paysage rap actuel où le minimalisme est loin d’être de rigueur.