Sept semaines. C’est à peu près le temps qu’il nous a fallu pour nous remettre de cette soirée « Splash Meets Firepower » au Cabaret Sauvage. Plutôt adeptes des ambiances hip-hop ou électro plus posées, on craignait un peu de sombrer du côté obscur, mais la popularité persistante du genre et son recyclage plus ou moins mauvais par le mauvais rap grand public nous a pousser à vérifier ça direct sur le terrain.
Ne sachant pas trop à quoi s’attendre en se ramenant au Parc de la Villette, surtout vu l’affiche digne d’une édition du Hellfest, on s’était psychologiquement préparés par un before assez épicés. Sur place, la longue file d’attente nous rappelle que l’event n’était pas numéro 1 des résa Digitick pour du vent. Comme présumé, l’âge moyen du public flirte avec le baccalauréat, mais bon y’avait tellement de monde sous le chapiteau que mon échantillon n’était pas forcément représentatif.
Au menu, du XXL nord-américain avec Datsik et Terravita, mais aussi la french touch de Lucid, qui s’était déjà frotté aux soirées Splash à la Machine. Musicalement, ça part dans tous les sens, au point de ne pas capter l’essence des sonorités stridentes ou méga-bourrines à moins de deux grammes. Un déchaînement des enfers duquel on survit en reconnaissant quelques samples rap, je me souviens d’un remix de « Clique », mais qui participe à la folie dans la fosse. Les basses crachent un appel autoritaire à l’anarchie. Comme si la musique ne servait qu’à plonger la foule dans un état de délire. Un constat certainement erroné et lié à mon manque cruel d’expérience pour capter la subtilité de certains set.
Bon, ce n’est pas non plus la rave party pirate dans un champ paumé de la Creuse, mais ça cartonne plus que dans de nombreuses nuits hip-hop. D’ailleurs, t’as déjà capté un type baisser son froc au milieu d’une soirée pe-ra ?
Entre ça et quelques autres moments cocasses, on a quitté les lieux au petit matin avec des tympans encore réactifs. Il s’en fallait de peu, mais au final on a bien kiffé. Rendez-vous après les vacances d’été pour la saison 5.