[Chronique] Beach House – Bloom

Après un très très réussi Teen Dream, sorti en 2010, Beach House avait mis la barre très haute, alors on pensait qu’il serait dur de rivaliser avec un nouvel album, et pourtant. Le duo originaire de Baltimore, composé de Victoria Legrand et de Alex Scally nous hyptonise et nous transporte avec une pop mélancolique bien à lui. Déjà trois albums qui ont marqué les esprits et la musique indépendante, le quatrième opus tant attendu est sorti le 14 mai. Avec Bloom, Beach House surprend une fois de plus, et s’impose de plus belle parmi la scène pop indé d’aujourd’hui.

Tout commence avec « Myth », première piste, et premier single dévoilé il y a déjà quelques temps, le morceau annonce la couleur. Un crescendo parfait avec des instrus qui montent au fur et à mesure, et sont rejoints par la voix unique de Victoria Legrand qui fait toujours le même effet fascinant, « Myth »  est impeccable et laisse prévoir une suite à la hauteur de nos attentes.Très harmonieux, l’album donne l’impression d’écouter un seul et même morceau. Le titre « Lazuli », est le deuxième single dévoilé, et nous emporte avec une intro suivie de choeurs addictifs. Mais mon préféré reste « Other People », au refrain 80’s. L’homogénéité de l’album apporte une certaine cohérence entre les titres qui nous plongent dans un voyage intense et vaste à travers une pop que seul Beach House sait produire. À l’image de « Myth », chaque morceau monte en puissance peu à peu, « Wishes », et « On the Sea » en sont de bons exemples. Ainsi que « Irene », qui clos l’album en beauté, et en grand, avec une durée d’environ 8 minutes, le groupe nous emmène dans son univers, avec une longue pause au milieu du morceau qui reprend un nouveau crescendo, et répète en boucle les lyrics bien représentatives de l’album « it’s a strange paradise ».Beaucoup de groupes indé essayent tant bien que mal reproduire leur son, et il est difficile pour eux d’égaler le talent du groupe, tant leur son est unique. Bloom le prouve, et l’évolution du duo est marquée par des morceaux plus travaillés que ceux présents sur Teen Dream. En effet, ce dernier opus, bien différent de Teen Dream, balance entre noirceur et clarté, douceur et douleur. À écouter d’une traite, du début à la fin, il semble avoir été conçu dans ce but, en formant « Bloom », littéralement la fleur, en commençant par son éclosion, jusqu’à sa mort. Selon moi, Bloom se classe déjà parmi les meilleurs albums de l’année, et s’approche de la perfection.

Le groupe sera à la Maroquinerie le 29 mai, et en tournée en France pour le mois de juin, ainsi qu’au festival Rock en Seine.