[Chronique] Sayem – A City Gone Mad W/ Fever

jeudi 24 novembre 2011, par Antoine Laurent.

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Il y a quelques jours, Louis Favre de Chakalaka Web Promotion m’a fait parvenir par courrier l’édition limitée du dernier album de Sayem, sorte de petite bande-dessinée sombre façon Art Spiegelman, au design intéressant et décalé. Nous avons pris le temps de le décortiquer et d’y vouer une écoute attentive, écoute d’un LP à l’image des quelques pages qui l’accompagnent : original, psychédélique, et terriblement prenant.

Pour ceux ne le connaissant pas encore, Sayem est un artiste électro français, notamment révélé en 2007 grâce à son titre « World of Flowers », fond sonore d’une célèbre pub Nokia de l’époque. Il évolue alors dans les mêmes studios que le regretté DJ Mehdi, Cassius avec qui il a collaboré, ou encore Oxmo Puccino. En 2008 il est présélectionné aux Victoires de la Musique, avant de faire parti de la sélection du Fair en 2009, dispositif d’aide aux artiste en début de carrière.

Il revient donc en 2011 avec un side-projet sous le bras : une B.O. d’un film imaginaire où s’entremêlent série B et super-héros loosers. Il construit à coups de beats, à grand renfort de drum machines et de vieux synthétiseurs criards, une citée viciée où gravitent des protagonistes du quotidien. « A City Gone Mad w/ Fever ». Dans cette entreprise aussi ambitieuse qu’absurde, Sayem est entouré : Flairs coréalise l’album, Artus de Lavilléon reprend ses crayons et signe l’artwork et la bande dessinée originale de l’album, alors que DSL, F.L.A et Le Prince Miiaou se succèdent derrière le micro.

Album qui saura sans aucun doute satisfaire les puristes, tout en surprenant les néo-fans d’électro post-Nightcall de Kavinsky en leur démontrant que leur amour nouveau pour ce genre musical peut dépasser le cadre de la simple soundtrack de « Drive ». L’album est un ensemble qui s’apprécie en tant que tel, et son homogénéité psychédélique ne permet pas de désigner un titre phare qui tirerait son épingle du jeu (sans connotation péjorative). Peut-être la collaboration avec DSL, « Attack of the 50th Man », petite perle musicale qui pourrait très bien servir d’étendard au reste de l’album, décrivant donc la qualité de ce dernier.

A découvrir pour les plus intrigués, et à redécouvrir pour les fans du genre.



Sayem – Good night and good luck…

Sayem – Clip Scenario

Sayem – Clip Play, Fight & Win 

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