Lassé des comédies dramatiques aussi touchantes que stéréotypées ? Blasé de se taper des remake en 3D américanisés et sans-âme, ou des films-documentaires aussi réalistes que déprimant ? Soudaine envie de poser son cerveau à l’entrée de la salle obscure, entre les boissons et les pop-corn ? Ca tombe bien, Nuit Blanche sort le 16 novembre au cinéma.
On ne va pas se mentir, Nuit Blanche n’est pas un film d’auteur. Ce pur film d’action 100% français joue la carte du divertissement hyper-rythmé. Derrière ce titre se cache la pire soirée d’un flic plus ou moins ripoux incarné par Tomer Sisley, contraint de refiler la coke qu’il a dérobé au truand local (Marciano, aka Serge Riaboukine) s’il veut récupérer son gosse tout juste kidnappé. L’échange doit se dérouler dans dans le nightclub un peu glauque du coin, puis tout dérape. Entre débarquement de flics corrompus, de criminels qui tirent avant de réfléchir et autres joyeusetés, le pauvre Tomer va prendre cher.
Réalisé par Frédéric Jardin, ce long-métrage qui évolue quasiment en huis-clos me fait un peu penser à Nuit de Guêpes. Le suspens presque flippant en moins, la frénésie en plus. Seules les saillies verbales d’un Joey Starr en grande forme parviennent à couper les (trop ?) nombreuses scènes de course-poursuite et de gunfights. A force de nous imposer un tel remue-ménage, le film s’essouffle lui même, on aurait presque envie que le héros se prenne une bonne bastos pour respirer un peu. Concernant l’action pure, le film remplit parfaitement son contrat, porté notamment par une baston vraiment mémorable entre Tomer Sisley et Julien Boisselier dans les cuisines de la boîte. Une scène haletante et brutale qui porte à elle seule le reste.
Les amateurs d’action et de sueur seront aux anges, les épileptiques un peu moins. Une raison suffisante pour qu’Hollywood soit tenté de s’emparer du script.