[Découverte] Teebs, entre peinture et musique

jeudi 3 janvier 2013, par Joackim Le Goff.

Connaissez vous le label Brainfeeder ? Non ? Si je vous dis Captain Murphy aka Flying Lotus, Jeremiah Jae et Austin Peralta, vous-y voyez un peu plus clair ? Ces musiciens font parti de cette écurie qui intègre, outre ces artistes, pas mal d’autres amateurs de musique tels que Mr Oizo, Tokimonsta ou encore le fameux Teebs.

Teebs est un musicien californien, accessoirement peintre, d’origine américaine qui, à l’inverse d’un Spacegohstpurrp pour ne citer que lui, crée des productions sur lesquelles il ne pose pas. Dans le jargon, c’est un travailleur de l’ombre qui mériterait un peu plus de lumière.

Le jeune artiste, de son vrai nom Mtendere Mandowa, a eu la chance de tomber un sacré en mentor en la personne de Flying Lotus lors de sa venue à la Red Bull Music Academy, une manifestation musicale qui à lieu chaque année dans une ville différente et dont on vous a déjà parlé sur SURL (pour les intéressés, cap sur New York en 2013).  Ce dernier, impressionné par le talent du producteur en herbe, le signe direct. Le début des affaires.

 

« Teebs superpose beat sur beat et les manipule à sa façon afin d’obtenir, à partir de ce collage chaotique, un son vraiment agréable à l’oreille. »

 

La musique produite par Teebs s’inscrit dans la continuité de ce que proposent les artistes de Brainfeeder : un mélange de sonorités différentes et originales pour parvenir à un son hyper mélodique. Ce que vous entendez en écoutant un artiste de Brainfeeder, il est fort probable que vous ne l’ayez jamais entendu ailleurs. Des musiciens qui partagent les influences électro et hip-hop de leurs confrères. Pourtant, à l’oreille, le résultat surprend. On plonge dans un monde nouveau, déroutant, que l’on aime ou que l’on aime pas.

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D’ailleurs, ce que prépare Teebs, ce n’est pas vraiment du hip hop, ni vraiment de l’électro. Il le confie lui-même en caractérisant son style de « beat music », c’est-à-dire qu’il superpose beat sur beat et qu’il les manipule à sa façon afin d’obtenir, à partir de ce collage chaotique, n’ayons pas peur de le dire, un son vraiment agréable à l’oreille. On n’a jamais l’impression d’avoir dans son casque un son farfelu rempli d’incohérences. Rien n’est fouilli. Difficile de ne pas dresser le parallèle avec sa passion pour la peinture, tant sa musique semble naître d’un mélange atypique de couleurs, ajoutées les unes sur les autres.

Parfois, on entendrait presque une production de Clams Casino, à la différence que l’on ressent une diversité plus marquante dans la musique de Teebs.  Unne diversité ne dessert pas son travail. Tout est organisé admirablement par cet artiste qui a déjà à son actif deux albums, qui ont reçu tous les deux une bonne critique, des remix et quelques EP.

Pour votre plaisir, voici deux morceaux pour vous faire une idée de ce que propose Teebs. Serez-vous séduits ?

 

Article rédigé par Cédric Lenerand.

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