« Les Français ne sont pas assez cons pour voter Le Pen. » Une évidence pour Riski, le Metek nouveau. Une prémonition, surtout : ce dimanche 29 mars, au deuxième tour des élections départementales 2015, ses compatriotes lui ont donné raison. Le Front National ressort bredouille de la quinzaine électorale qui devait affirmer une bonne fois pour toute son poids sur l’échiquier politique de l’hexagone. Mais il n’en est rien : aucun département n’a été glané. Aucun. Le silence des urnes.
Ou l’inverse. Pour beaucoup, ce dimanche, les urnes ont parlé comme elles ne l’avaient pas fait depuis longtemps : le parti de Marine Le Pen n’a toujours pas les armes pour remporter une élection à deux tours. Dans un duel électoral, la France sait encore choisir « le moins pire ». C’est cette France, justement, dont Riski vante la « grandeur ». La France de Montesquieu, de Flaubert, de Céline. Pas celle de Finkielkraut, de Michel Onfray ou… de Voltaire, dont il ne supporte plus certains écrits.
Quand nous nous retrouvons autour d’une table du 18ème arrondissement de Paris, métro Château Rouge, le dimanche 22 mars, les sujets s’enchaînent et ne se ressemblent pas. Parfois sans réelle cohérence, mais toujours avec vigueur et intelligence. Riski, c’est ce rappeur de 35 ans qui intrigue quiconque ose s’aventurer dans son univers musical, dépeint dans ses trois projets solo (75021, Riski et Matière Noire, son tout dernier EP). Autour d’un assiette d’onion rings, d’un Picon bière et d’un café, celui qu’on appelait jadis Metek joue les devins, s’interroge sur le problème français et invite à lire Harry Potter.