À 11h, heure locale ce matin, « Dismaland, Bemusement Park » ouvrait ses portes. C’est la dernière folie de l’artiste Banksy, qui pour l’occasion endosse un costume de curateur et invite une soixantaine d’artistes du monde entier comme Damien Hirst ou Jenny Holzer à créer un parc d’attraction de la désillusion.
Si vous vous demandiez comment Banksy réinvestissait les sommes colossales qu’il amasse en trustant le marché de l’art depuis des années, soyez rassuré(e)s, l’anglais n’a rien perdu de son féroce humour noir. En bord de plage, sous des allures de parc désaffecté, Dismaland est en effet la plus grande satire de la pop culture qu’on ait jamais vu: château de princesse abandonné, carrousel transformé en abattoir, grande roue disfonctionnelle, le tout sur un fond musical aux airs de boite à musique déglinguée…
« L’attraction touristique la plus décevante d’Angleterre », comme le promet son slogan, est une parodie des parcs Disney avec ses magasins de souvenirs typiques et autres œuvres surdimensionnées dans lesquelles le public peut entrer. Il offre aussi un centre d’exposition, avec sa bibliothèque et son musée.
Vous avez cinq semaines pour vous envoler à Weston-Super-Mare, dans la banlieue de Bristol et profiter de la dystopie proposée par l’artiste, qui n’en est pas à sa première attaque envers la firme Disney. La bonne nouvelle ? L’entrée ne coûte que 5 euros et en cadeau, des artistes comme Run the Jewels, Peanut Butter Wolf, Pussy Riot ou encore les bristoliens Massive Attack se produiront sur scène.