Bad Rap : les asiats cantonnés à l’underground ?

lundi 9 juin 2014, par Laura Aronica.

Pourriez-vous citer, spontanément, une seule star du rap US d’origine asiatique ? Si oui, on vous félicite. Mais si, comme nous, vous séchez, Bad Rap pourrait bien vous intéresser.

Bad Rap est documentaire de Salima Koroma, étudiante à Columbia, productrice et ancienne rédactrice pour le site Hip Hop Dx, et Jaeki Cho (un ex de Complex Mag et de la revue XXL). A travers les parcours de quatre jeunes artistes d’origine asiatique, dont la merveilleuse Awkwafina, c’est tout un pan encore (trop) mal connu du rap US que ce film indé met en lumière.

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Comme les femcees ou les rappeurs queer, déjà évoqués sur SURL, ces rappeurs sont unanimes : ils ont bien du mal à s’extirper des canaux underground du hip hop pour infiltrer le club très privé des gros vendeurs de disque. Le film ne se borne donc pas à nous faire découvrir de nouvelles têtes (ce qui, en soi, est déjà très bien) : il s’inscrit aussi dans une réflexion plus large sur la question des minorités dans le rap américain.

Seul problème… Bad Rap n’existe pas. Ou du moins pas encore tout à fait. Si le travail des deux réalisateur est déjà bien avancé, Salima et Jaeki ont besoin de 25000 dollars pour finaliser leur projet, exclusivement financé par de bienveillants internautes.

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Il reste quatre jours à Bad Rap pour réunir les 4000 dollars manquants. Et on ne peut que lui souhaiter d’atteindre son objectif, car une fois réalisé, on lui prédit de bonnes chances de rejoindre notre top 10 des bons docus sur la culture hip hop.

PS : on avait trouvé cette petite perle de peura il y a quelque temps. L’occasion parfaite de la ressortir.

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