Lyon, ô lyon. Cette ville entretient avec l’électro un rapport fusionnel attirant toujours plus de jeunes en quêtes d’aventures. Tous les moyens sont ainsi bons pour proposer à une forte communauté de fans des événements dignes d’eux. L’Elekt’Rhône ne déroge pas à la règle et proposait cette année, dans le cadre du Sidaction, non plus une soirée mais bien deux nuits de débauche dont les bénéfices étaient reversés à la recherche contre le Sida. Comme l’année précédente, nous étions partenaires.
Cette année, le lieu choisi était celui du mythique Transbordeur, ancienne usine qui a accueilli tant de grands noms (Wu Tang, Onyx, M.O.P, Mos Def, Talib Kweli, Dogg Pound, pour ne citer qu’eux) et dont la légitimité est déjà bien inscrite dans la vie nocturne lyonnaise. Sa structure particulière en font un lieu incontournable, que l’on apprécie ou pas la zone des gradins-marches-pièges, lieu de repos des festivaliers fatigués ou simplement en surconsommation : les p’tits jeunots tiennent pas des masses sur la longueur.
Les organisateurs semblent avoir atteint leurs objectifs et ont réussi a remplir le Transbo – capacité max 1800 personnes. Ce sold out et le nombre impressionnant de personnes, forte majorité de jeune, s’est bien ressenti au niveau de l’attente ; notamment pour les vestiaires qui ont été très vite débordé. Une bonne heure d’attente atténuée par l’ambiance festive et Klingande en fond sonore. Toujours agréable a écouter, mise en bouche de premier choix. On regrette le choix un peu trop classique des morceaux, mais les apparitions au saxophone nous ont bien fait marrer.
La programmation qui suit monte en intensité avec Pyramid, la très bonne surprise de la soirée, et prend tout sons sens avec le live juste génial de Danger. Digitalism et Alesia concluaient le bal. Excellent choix, en tout cas, pour l’ordre de passage des artistes. La progression en puissance a été bien organisée et le spectacle proposé était amplifié par des effets de lumière assez bluffants.
L’ambiance était plutôt bonne, les transitions entrent les sets permettaient même d’en brûler une et de discuter avec les gens. De manière surprenante pour une soirée électro, pas de proposition de pillules diverses, ce qui demeure assez rare pour être dit et témoigne du fait que vendredi soir, la majorité des Transbordiens étaient venus pour la musique.
Le Crayon, Worakls, Salm, Waek et Madeon étaient au programme de la deuxième soirée. Une lineup à l’énorme potentiel qui a fonctionné à merveille : obligé de comparer les deux soirs et de conclure que le second était plus puissant, plus en phase avec son public. Le jeune Madeon a d’ailleurs livré une performance assez titanesque, lui que beaucoup de jeunes furies étaient venues voir dans l’espoir de respirer le même oxygène que leur idole. Au total, 2800 euros ont été versés au Sidaction. A l’année prochaine !
Report rédigé par Eloi Lemonnier et Paul Valadoux, heureux gagnants de nos places.