La pochette du CD commençait à prendre la poussière sur mon bureau. Je m’étais promis d’écouter ce séduisant projet Chrysalid de Woodini avant la fin du mois, mais peine perdue. Sorti le 30 janvier, cet EP de six titres méritaient pourtant toute mon attention. Il l’a eu en ce dimanche enneigé, cadre idéal pour rêvasser sur les notes voluptueuses de « Green Road » à travers ma fenêtre.
Voluptueux, le premier adjectif qui m’est rentré dans le crâne à propos de cette musique. L’artwork coloré donne vie à cette ambiance pêchue et reposante à la fois, un « bain de couleurs » comme l’annonce très justement le dossier de presse. On ressent surtout l’héritage et l’amour pour le hip-hop que porte l’ancien rappeur, dont l’esprit plane toujours au-dessus de ces sonorités pourtant plus orientées vers de électro/soul, presque trip-hop. Exemple flagrant sur « Purple Lady », qui mériterait presque qu’on y ajoute quelques rimes.
Difficile à qualifier car résolument déroutant, ce projet laisse augurer d’un album brillant, prévu pour le printemps. Je parie que la chrysalide aura accouché d’un splendide papillon d’ici là. En attendant, je replonge dans « Baby Eve » et son refrain aux échos infinis.