Jermaine «Maino» Coleman n’a pas eu une vie facile. Son visage en témoigne le mieux. Flashback. Brooklyn, la drogue, la solitude, puis surtout la prison. Dix ans ferme pour une sombre histoire de kidnapping. Le temps de se pencher sur son passé, de réfléchir à son avenir. Le rap, seul échappatoirepour espérer retrouver la lumière. Ce couplet classique style «from the hood to Hollywood» a été mainte fois ressassé, souvent inventé, au point d’en être dégouté. Sauf que la vie de Maino pourrait vraiment terminer sur une bobine. Sauf que Maino est drôlement doué, et charismatique au point d’être considéré comme le futur de BK. Sauf que son premier album promet pour la suite.
«If tomorrow comes…», ou la biographie du MC étalée sur un CD. Maino retrace chronologiquement chaque scène d’une vie « All the above », de sa descente aux enfers à sa signature avec Atlantic Records. D’accord c’est mainstream, d’accord y’a T-Pain et un happy end. Cependant, Maino réussit à jeter un regard plutôt sincère sur son passé, sans tomber dans la vantardise et l’incohérence. Puis il occupe l’espace comme peu d’artistes.
Deux échantillons à déguster sur le sable. «Gangsta» offre l’opportunité de retrouver l’inquiètant B.G., tellement sudiste sur un sample terrible du classique «Gangster of «Love» par Johnny Watson. Dans un registre banger, «Million Bucks», où la signature Swizz Beatz fera trémousser votre popotin. Puis fuck la macarena, en 2009 la danse de l’été c’est la Money Dance.
Finalement, un gars qui pleure sur scène sous les acclamations du public est forcément intéressant.
Maino (feat. B.G.) – Gangsta
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Maino (feat. Swizz Beatz) – Million Bucks
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